Attention…plantes carnivores!

Photo de Anne-Frédérique Tremblay
Par Anne-Frédérique Tremblay
Attention…plantes carnivores!
Paolo en compagnie des deux employées qui travaillent dans ce projet avec lui, Caroline Boutin et Jacqueline Thibault.

Paolo Pipia s’occupe des Serres de Paolo, nouvellement situées dans le quartier industriel de Saint-Jean-Port-Joli. Avec plus de 10 000 plantes carnivores, il souhaite propager sa passion aux plus grands nombres d’intéressés possible. Selon ses dires, il détient la seule entreprise qui se concentre à ce type de plantes au Québec et peut-être même… au Canada.

« Attention plantes carnivores », peut-on lire à l’entrée. Vous êtes donc avertis avant d’avancer plus loin dans ce monde particulier!

En provenance de Québec, Paolo a déménagé avec sa famille à Saint-Jean-Port-Joli en 2020. Il avait à ce moment environ 3 000 plantes chez lui. Il est l’hôte du « bed and breakfeast», Le Gîte sur la Grève, lieu où il s’occupait de ses plantes avant de se repositionner. Le quartier industriel proposant un endroit idéal pour ses installations, il a décidé de déménager en octobre dans ce milieu propice à la croissance de ses plants. Notons que les Serres de Paolo comprennent plus de 200 espèces.

L’emplacement est divisé en deux sections principales, soit la production et la boutique. Un laboratoire est également accessible pour faire du «in vitro» de plante carnivore. Présentement, le propriétaire se concentre sur la vente des types les plus populaires, mais petit à petit il souhaiterait offrir des espèces plus rares et recherchées sur le marché.

« Avec le laboratoire in vitro, j’aimerais faire croître beaucoup de plantes carnivores et les offrir aux gens à de bons prix. Quand c’est rare, c’est cher! Mon but est de les rendre accessibles à tout le monde. »

Il est l’unique entrepreneur à détenir une serre où 90% des plants sont consacrés aux plantes carnivores. Les commandes vont au-delà de la province, incluant l’Ontario. Il en fournit pour des centres jardins, fleuristes, boutiques en ligne, etc. Certains font de la route spécialement pour se procurer de ses pousses. Il y en a pour les besoins de chacun, de tout niveau de difficulté. « L’entreprise est partie tranquillement et depuis qu’on s’est connecté sur Facebook, la demande a explosé », raconte M. Pipia.

Ces plantes sont entreposées dans un milieu chaud et humide. Malgré ce qu’il serait facile de croire, les températures froides de la région ne sont pas là pour les arrêter de pousser! En raison de l’effet de serre et du soleil qui se reflète directement sur la serre, la température augmente rapidement. Lorsqu’il n’y a plus de soleil, le propriétaire met en marche sa thermopompe ainsi que le chauffage au propane réglant l’ajustement de température rapidement.

Une passion grandissante
Sa passion pour les plantes carnivores a débuté après s’en être procuré une en souvenir de sa jeunesse il y a quelques années. À ce moment, il a eu l’idée de se partir une collection. Il a observé que ce type de plantes était très rare dans les centres de jardins de la province. Il s’est donc commandé des semences de partout à travers le monde. Pour répondre à ce marché, il a décidé de démarrer une petite entreprise par passion. Il est à spécifier qu’il s’agit de la deuxième carrière de Paolo, qui était auparavant militaire. Une fois sa retraite arrivée, il a décidé qu’il voulait s’investir à temps plein dans ce projet.

« Mon but est de partager ma passion et d’éduquer les gens. Je veux leur montrer que tu peux trouver des plantes qui sont belles, étranges et fascinantes, mais aussi qui peuvent être utiles », explique-t-il.

Propager le bonheur
M. Pipia accepte des contrats dans les écoles afin de présenter aux enfants la magie des plantes carnivores. Chacun peut repartir à la fin de l’activité avec sa propre plante. Conscient des budgets parfois limités des écoles, il adapte ses prix pour s’assurer d’en faire profiter les élèves. Son but n’est pas de faire des profits, mais de permettre aux autres de découvrir le plaisir de ces plantes et peut-être ainsi, attirer des jeunes vers les métiers liés à l’environnement, la biodiversité, etc. « Il ne faut pas se priver de cela. Je donne la chance à tout le monde.»

Une fois mieux installé, l’entrepreneur horticole souhaite développer son site Internet. En ce moment, il se déplace un peu partout dans la province pour effectuer des livraisons. « J’essaie de propager le bonheur, même si les gens sont loin et qu’ils ne peuvent pas se déplacer, je m’amuse. »

Paolo devant sa boutique.

 

À titre informatif…
Bien que la pensée populaire pourrait croire que la plante carnivore ait besoin d’insectes pour se nourrir, l’arrosage demandé et beaucoup de lumière peuvent être suffisants pour l’entretenir. Beaucoup d’énergie est nécessaire pour la digestion de l’insecte, pouvant aller jusqu’à dix jours. M. Paolo indique qu’une mouche est l’équivalent d’un dessert pour nous, un complément à son alimentation.

Pour en connaître davantage sur les Serres de Paolo, il est possible d’assister à la journée porte ouverte, thématique Saint-Valentin, qui se tiendra le 11 février prochain.

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Lucette Boutin
Lucette Boutin
1 mois

Felicitations pour ce bel article qui nous fait connaître une autre variété de plantes super interessantes et intrigantes en meme temps. BRAVO