Bernard Drainville visite le Complexe: « Il y a des besoins, c’est clair… et ça fait réfléchir! »

Éric Maltais
Bernard Drainville visite le Complexe: « Il y a des besoins, c’est clair… et ça fait réfléchir! »
Une photo du groupe de 4e année de l’école Louis-Jacques Casault, en compagnie du ministre.

Lors d’une journée dans le cadre d’une tournée de sensibilisation, Bernard Drainville, ministre de l’Éducation et responsable de la région de Chaudière-Appalaches, a vécu tout un bain de culture à Montmagny vendredi dernier alors que le député Mathieu Rivest lui avait dressé un agenda bien rempli.

Naturellement, le dossier du Complexe sportif et de santé durable constituait la pièce maitresse de l’événement. Le député s’était assuré de la présence de l’ensemble des gestionnaires et partenaires impliqués pour que l’Envolée, Magny-Gym, le Club de natation et la Ville de Montmagny, de même que les Art de la Scène de Montmagny bénéficient d’un accès direct et privilégié afin d’effectuer la promotion de leur projet respectif. Dans tous les cas, la matière a été clairement livrée. Jean-Marc Jean, du Centre de service scolaire, et Félix Michaud, de la Ville de Montmagny, ont même été jusqu’à préciser que la Ville vendrait la piscine 1 $ au Centre scolaire si le projet de Complexe sportif et de santé durable se concrétisait. À son tour Cynthia Lamontagne, de ADLS, a profité du moment où les techniciens s’activaient en vue du spectacle de Matt Lang en soirée pour faire visiter les plateaux au ministre et ainsi justifier l’urgence de restaurer la salle Edwin-Bélanger. Curieux de nature, sa formation de journaliste en témoigne, le ministre a posé des questions tout au long des rencontres pour comprendre ces réalités d’une ville de centralité, trop petite pour soutenir seule le développement de ces infrastructures de loisirs et de culture.

Appelé à livrer ses impressions après les visites, le ministre a lancé : « Il y a des besoins, c’est clair… et ça fait réfléchir! ». En début de rencontre, M. Drainville avait vanté le travail du député Mathieu Rivest dans le projet du Complexe sportif, culturel et de santé durable. Il avait aussi noté le défi de le réaliser : « C’est complexe parce qu’il touche aux loisirs et sport, à la culture et à l’éducation. Il n’y a pas de programme pour cela ». Son regard songeur, quelques heures plus tard, permettait de comprendre qu’il avait saisi une certaine urgence d’agir, considérant la vétusté des plateaux. « Comment venir en aide aux villes entre 10 000 et 20 000 de population? », a-t-il murmuré, conscient que les millions de dollars dont il dispose pour réaliser des projets dans le cadre du Programme québécois des infrastructures demeureront bien insuffisants par rapport aux besoins exprimés.

Une carte semble favorable au projet : celle de la dévitalisation. Avec à peine 800 étudiants fréquentant l’école Louis-Jacques-Casault, il devient impératif d’investir dans les programmes (et les infrastructures) pour intéresser les étudiants ainsi que le personnel enseignant à y poursuivre leur cheminement. Plus il y aura d’étudiants, plus il y aura de financement de la part du ministère, plus il y aura de possibilités de dynamiser le milieu.

Après avoir partagé un repas préparé et servi par les étudiants du Centre de formation professionnelle (CFP) L’Envolée en compagnie d’élus de la MRC de Montmagny, de gestionnaires du milieu de l’Éducation et des partenaires de développement économique, le ministre Bernard Drainville en a profité pour faire le tour des lieux.

Prendre le temps de rencontrer les gens 

Il voulait que des membres de différentes équipes parlent de leur réalité. Il est allé à la rencontre d’une classe de 4e année de l’école Louis-Jacques Casault. Pendant une bonne trentaine de minutes M. Drainville a échangé avec les étudiant(e)s, les questionnant sur leur coup de cœur envers leur école mais aussi sur les points à améliorer. La question du choix des programmes a été soulevée, autant dans le domaine de la culture que du sport. La passion des professeurs, le soutien du personnel et de la direction, de même que le code vestimentaire ont aussi alimenté les discussions. Dans ce dernier cas, le ministre a pris soin de souligner qu’une telle ligne de conduite permet de combler l’écart de richesse qui crée parfois des classes sociales à l’intérieur du milieu de vie.

La nouvelle loi limitant les heures travaillées pour les étudiants, de même que la possibilité d’organiser des voyages humanitaires comme celui effectué cette année pour vivre une expérience au Costa Rica, ont figuré parmi les sujets d’intérêt abordés.

La Ville

Le maire de Montmagny Marc Laurin a reçu M. Drainville pour lui faire part de ses priorités. La question de l’érosion des rives demeure une priorité. Le ministre de l’Environnement Benoît Charette est sensibilisé au dossier mais là aussi, il manque des millions de dollars pour combler les investissements tous aussi urgents les uns que les autres…

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