24 avril 2024

Des garderies en grève générale illimitée

La Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ) a annoncé le déclenchement d’une grève générale illimitée le 20 septembre dernier. Au total, 93 membres se situent dans la MRC de Montmagny et de la MRC de L’Islet. Les membres désirent que la subvention des Responsables en services éducatifs en milieu familial (RSE) soit confiée à un arbitre. Le ministre de la Famille, Mathieu Lacombe, a refusé la demande de la FIPEQ-CSQ concernant l’augmentation de la subvention des garderies membres en milieu familial. «On n’arrive pas à une entente au niveau du salaire offert aux responsables concernant la subvention. On a mis les chiffres en taux horaire qui représente actuellement 12,42$. Le ministère nous offre 12,83$ de l’heure et notre demande syndicale représente 16,75$ de l’heure», explique Marie-Noël Morin, représentante syndicale pour L’Alliance des intervenantes en milieu familiale de Québec de la Rive Nord et de la Rive Sud (ADIM). Mme Morin rappelle que de nombreuses familles sont impliquées dans la situation. «Autour de 93 responsables membres sont touchés par la grève. Résultat, 93 services de garde en milieu familial dans la MRC de Montmagny et de L’Islet vont faire la grève. Chaque membre représente environ cinq enfants, donc plusieurs familles sont touchées», exprime la représentante. Une situation précaire Plusieurs membres réagissent à ce bas taux et envisagent même à changer de profession, selon la conseillère syndicale. «Les membres sont déçus de la façon dont le ministère les traite. On demande plus! On demande de valoriser le travail puisque nous avons quand même beaucoup de tâches à effectuer, pour un si maigre salaire», ajoute-t-elle. Elle précise d’ailleurs qu’il y a eu de nombreuses fermetures dans la dernière année. Résultat, le nombre de places devient de plus en plus limité pour les parents souhaitant envoyer leur enfant dans les services de garde. «C’est quand même un enjeu majeur dans la population. Il y avait déjà un problème de places et là, il va y avoir de moins en moins de disponibilités. Le 16,75$ représente le vrai taux envisageable d’une éducatrice», exprime Marie-Noël Morin.