24 avril 2024

Des outils pour aider les organismes à mettre un terme à la violence conjugale

Les sept organismes œuvrant en violence conjugale en Chaudière-Appalaches; La Jonction pour Elle, le Centre Ex-Equo, le Havre l’Éclaircie, La Gîtée, le Centre Alter Agir, le Centre Yvon Mercier et Le Havre des Femmes affirment avoir appris avec tristesse et colère le décès de trois autres victimes de meurtres dans un contexte de violence conjugale. Tout d’abord, dans la région de Laval, Kamaljit Arora a tué ses deux enfants de 10 et 13 ans en plus d’être accusé de voies de fait sur sa conjointe, Rama Rani Arora. En Montérégie, Brian Paul Dennison a quant à lui été accusé du meurtre au deuxième degré de sa conjointe, Annie Dilauro. En Chaudière-Appalaches, les maisons d’aide et d’hébergement pour femmes victimes de violence conjugale et leurs enfants, les groupes aidant les hommes exerçant des comportements violents dans un contexte conjugal et familial, ainsi que les partenaires du communautaire, du réseau de la santé et des services sociaux, de la justice et de la sécurité publique se concertent et mettent en place des outils afin que la population se sentent plus en sécurité face à la violence conjugale. Grâce à une volonté politique, le gouvernement a financé la mise en œuvre de « Cellules de crise »; ces actions concertées qui permettent d’agir sur les féminicides et filicides en contexte conjugal des dernières années. Depuis quelques mois, les partenaires de la région participent à des formations afin d’utiliser une grille d’évaluation des risques d’homicide et de suicide dans un contexte de violence conjugale. Ils peuvent par la suite se mobiliser afin de mettre en place des actions cohérentes et sécuritaires pour les victimes, les proches et le conjoint pouvant être à risque homicidaire et/ou suicidaire. Ces actions sont possibles grâce à l’accompagnement du Carrefour Sécurité en Violence Conjugale (CSVC), soutenant et favorisant la mobilisation des différentes organisations dans cette démarche de partenariat et d’actions intersectorielles. Ce modèle prend forme à partir de l’idée qu’afin d’évaluer si une situation de violence conjugale est dangereuse, il faut d’abord disposer d’outils d’estimation du danger fiables. Ce n’est donc pas tout d’évaluer qu’une situation est à risque; il faut ensuite prendre des actions concrètes afin d’assurer la sécurité de toutes les personnes impliquées et en faire bien sûr le suivi. Les organismes rappellent que la problématique de la violence conjugale est complexe et qu’il est important de pouvoir compter sur des alliés qui ont une bonne connaissance du terrain. Grâce à cet investissement, les organismes et partenaires de toute la région bénéficient désormais d’un outil pour agir efficacement afin d’instaurer un filet de sécurité autour des femmes victimes de violence conjugale et de leurs enfants, et pour intervenir auprès des auteurs. Tout organisme ou toute personne du public s’inquiétant d’une situation est invité à communiquer avec SOS Violence Conjugale au 1 800 363-9010 accessible 24h sur 24, 7 jours sur 7 ou l’un des organismes d’aide dans la région, soit Le Havre des Femmes à L’Islet (418 247-7622) et Centre Yvon Mercier à L’Islet, (418 247-7600)

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