16 avril 2024

Dix mois d’incarcération pour vol de cinq motocyclettes

Mathieu Martineau de Saint-Michel-de-Bellechasse est reparti du palais de justice de Montmagny en direction du centre de détention où il passera les dix prochains mois pour le vol de cinq motocyclettes. L’homme de 30 ans a commis ces infractions dans la MRC de Bellechasse. Mathieu Martineau a plaidé coupable aux multiples chefs d’accusation qui pesaient contre lui. Les premiers concernent un évènement subvenu en 2015 à Saint-Raphaël-de-Bellechasse, où il était accompagné de Jérôme Martineau et de Carl Bélanger-Montminy. Les trois hommes ont volé quatre petites motocyclettes dont la valeur totale est estimée à environ 3500$, ainsi qu’une débroussailleuse. Ces appareils se trouvaient dans le cabanon de la victime et une des motocyclettes n’a jamais pu être retrouvée. Les complices ont ensuite défoncé l’entrée du chalet qui se trouvait sur la propriété et, bien que M. Martineau soit resté à l’extérieur, il est tenu en partie responsable des dommages à la propriété qui représentent une perte pour la victime qui n’avait pas d’assurances. Le deuxième événement dont il admet les faits s’est produit en 2019. Il a volé, seul cette fois, une motocyclette qui se trouvait à l’extérieur du domicile de son propriétaire à Beaumont. Sa valeur est estimée à 9500$. Après ce méfait, il a démonté le véhicule et l’a revendu en pièces détachées sur le web, empochant ainsi un profit d’environ 1000$. La perte est nette pour la victime comme elle n’avait pas d’assurances, car le système d’échappement de la motocyclette avait été modifié. Le tribunal fait également ressortir les nombreux antécédents du délinquant en semblable matière. Il avait d’ailleurs reçu une peine d’emprisonnement de cinq mois en 2017 pour modification du numéro d’identification d’un véhicule, introduction par infraction et recel. « Manifestement, la peine de cinq mois n’a pas été dissuasive », constate le juge Sébastien Proulx, car le deuxième événement qui le ramenait devant la Cour s’est produit environ deux ans après cette sentence. Ses problèmes de consommations sont également abordés. Le procureur le questionne d’ailleurs à propos d’un évènement qui s’était produit lors des procédures judiciaires pour ces dossiers où M. Martineau s’était présenté au tribunal en état d’ébriété et avait dû être transporté à l’hôpital.  « Vous étiez vraiment gelé », lui mentionne la poursuite lors de l’interrogatoire de l’accusé. Celui-ci admet avoir consommé de l’alcool, du cannabis et de la métamphétamine avant de se présenter au palais de justice ce jour-là. M. Martineau mentionne toutefois qu’il serait prêt à suivre les thérapies qui lui seraient proposées : « Je commence à être écœuré de passer mes journées au palais de justice », s’exclame l’accusé. Le juge est toutefois d’avis qu’il ne semble pas réaliser l’ampleur de son problème de consommation : « Je ne vois pas une véritable volonté de s’amender dans le cas présent et, pour moi, le risque de récidive demeure toujours présent en raison de sa consommation. » Le juge le condamne à deux mois d’emprisonnement pour les événements de 2015 et à huit mois pour ceux de 2019. Les peines étant consécutives, il devra donc passer dix mois en détention. Il devra ensuite se soumettre à une période de probation de 30 mois dès sa libération. Il devra finalement suivre toutes les thérapies que son agent de probation jugera appropriées.