Investir en santé est payant pour les entreprises

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Par Diane Gendron
Investir en santé est payant pour les entreprises
Cécile Lesaffre a réuni plusieurs représentants d'entreprises pour leur faire part des services offerts par sa clinique.

Selon les récentes données dévoilées par la CNESST, il se produit un accident de travail toutes les six minutes au Québec. La prévention a un rôle important à jouer pour diminuer ces statistiques peu réjouissantes. Chiffres à l’appui, Cécile Lesaffre, propriétaire de Physio ergo+ affirme qu’investir en santé, c’est payant pour les entreprises.

«Pour chaque dollar investi par l’entreprise, le retour sur l’investissement est de 3$» affirme Cécile Lesaffre, propriétaire de Physio ergo+, qui présentait, le 11 décembre, sa trousse de services aux directeurs de ressources humaines d’entreprises de la région.

Les arrêts de travail engendrent des coûts estimés à 10 milliard $ par année au Canada, dont 5 milliard $ en indemnités aux travailleurs et 5 milliard $ en coûts indirects (soins, remplacement de personnel, bref en impact sur l’entreprise par rapport à la baisse de productivité, etc.), des chiffres révélateurs qui démontrent l’ampleur du phénomène. D’autres statistiques: 40% des arrêts de travail sont liés aux blessures musculosquelettiques, ça représente 46% des jours d’absence de travail.

Réduire le délai d’arrêt de travail

L’équipe de la clinique Physio ergo+

 

Que ce soit en prévention ou en réadaptation, beaucoup de services peuvent se donner en entreprise, notamment pour réduire les délais d’arrêt de travail, poursuit Mme Lesaffre. Physiothérapie, ergothérapie, séances d’information, cours de manutention, séances de massage sur chaise, intervention en santé mentale, mini-conférence, la liste est longue de possibilités. Pour la propriétaire de la clinique Physio ergo+, il est clair que le système de santé publique ne suffit pas à la demande. Or, c’est important de retourner le travailleur à son poste le plus tôt possible. «Après trois mois d’arrêt, la probabilité de reprendre l’emploi pré-lésionnel diminue de 50% » ajoute Mme Lesaffre.

Présentéisme

On parle de plus en plus également du problème de présentéisme au travail. Pour une raison physique (douleur qui empêche de suivre la cadence de production) ou psychologique (fatigue, difficulté à s’adapter à son milieu de travail, etc,), le travailleur n’est pas totalement productif. La personne perd alors du temps en gestion de son énergie et ce temps-là sera non productif pour l’entreprise, de conclure Mme Lesaffre.

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