13 avril 2024

La porte-parole libérale en matière d’agriculture visite la région

La porte-parole de l’opposition officielle en matière d’agriculture, Paule Robitaille, était de passage dans la MRC de Montmagny le jeudi 21 octobre dernier. Elle a visité, entre autres, la Ferme laitière Robrimont de Saint-Pierre-de-la-Rivière-du-Sud afin de connaître les divers enjeux agricoles actuels, dont la situation criante du manque de main-d’œuvre. Mme Robitaille, nouvellement porte-parole en matière d’agriculture, réalise actuellement une tournée afin de rencontrer les gens de la province pour prendre le pouls de la population sur différents sujets. Elle trouve important d’entendre et d’interagir directement avec le monde sur le « terrain » afin d’identifier les problèmes et la façon dont les gens composent avec ceux-ci. « Ce qui retient mon attention beaucoup et ce que moi je vois un peu partout, que ce soit à Montréal, en Estrie ou sur la Côte-Nord, c’est vraiment la pénurie de main-d’œuvre. Tout le monde en parle », explique-t-elle en rencontre avec le Journal. Le Festival Interculturel constitue un projet qu’elle trouve bien intéressant. «J’adore ça! Je trouve que c’est une belle initiative». La porte-parole estime que les projets permettant d’intégrer des travailleurs étrangers à la région apportent également beaucoup de positif. «Tout l’enjeu de l’immigration vient vraiment me chercher parce que je suis députée de Montréal-Nord et c’est vraiment un monde d’immigration. C’est vraiment la piste d’atterrissage des immigrants au Québec. Le dossier de l’immigration je le suis, je sais que c’est compliqué et je sais aussi que c’est essentiel. Alors sur le terrain c’est important et intéressant d’entendre les agriculteurs me parler un peu de la problématique lorsqu’ils veulent faire venir un travailleur saisonnier ou temporaire ». Après sa tournée, des démarches seront réalisées dans le but d’aider le milieu agricole. « Les gens m’ont énoncé quelques problématiques que je compte porter à l’Assemblée nationale de toutes sortes de façons, soit en posant une question en chambre, soit en en parlant dans les médias sociaux, soit en appelant directement le ministre pour voir si on peut s’arranger et faire quelque chose pour trouver des solutions, même si on est de partis différents».

Accélérer le processus Son objectif: interpeller le gouvernement pour accélérer les démarches afin de faire venir plus rapidement des travailleurs étrangers. Pour l’instant, les démarches administratives québécoises peuvent entraîner un délai pouvant se traduire entre six à huit mois pour la venue de ce type de travailleur. Le gouvernement du Québec se doit donc de faire sa part pour faciliter le processus administratif, selon elle. Mme Robitaille pense qu’une bonne discussion entre le gouvernement québécois et le gouvernement fédéral serait de mise afin « d’arrimer leurs flûtes ». «Ça coûte une fortune au monde de faire venir des travailleurs étrangers, c’est compliqué et ils en ont besoin de ce monde. Alors quand la personne est en retard, il y a des frais et c’est problématique». « Le premier ministre parlait d’autosuffisance alimentaire. Je comprends qu’elle peut se faire en mettant à contribution la main-d’œuvre étrangère parce qu’on a tellement un manque de main-d’œuvre en ce moment, c’est tellement criant qu’il faut faire quelque chose», ajoute-t-elle. De plus, l’inflation, un sujet bien d’actualité présentement, peut entraîner des conséquences directes et négatives, selon Mme Robitaille, après discussions avec des producteurs laitiers. « C’est très inquiétant l’inflation dans le monde agricole pour plusieurs personnes à qui on a parlé ici. Ils disent que leur production augmente et l’inflation augmente. Donc, ça ne va pas très bien. De plus, le coût de leur lait baisse. Donc, ils mentionnent faire moins d’argent et que cela coûte plus cher. En même temps, le panier d’épicerie augmente considérablement ainsi que l’essence. Pour nos agriculteurs, c’est un gros enjeu». Elle se dit bien heureuse d’avoir visité Montmagny, un lieu où elle venait fréquemment pour visiter de la famille. Mme Robitaille souligne qu’il s’agit de sa première rencontre à ce titre de porte-parole, mais qu’elle va revenir.

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