La Seigneurie des Aulnaies inaugure sa nouvelle ligne de production de farine

Photo de Anne-Frédérique Tremblay
Par Anne-Frédérique Tremblay
La Seigneurie des Aulnaies inaugure sa nouvelle ligne de production de farine
Christophe Barreau, à la tête du projet, Anne Caron, préfet, Mathieu Rivest, député de Côte-du-Sud, Sylvie Tremblay, conseillère. André Anglehart, directeur général, Maëlle Savard, présidente de la Corporation, ainsi que Steve Beaulieu, meunier de la Seigneurie.

La Seigneurie des Aulnaies a inauguré ce dimanche une nouvelle ligne de production de farine repensée. L’objectif : conserver le volet interprétation et patrimonial, tout en améliorant la productivité ainsi que la qualité. Cette amélioration permettra de tripler la production de farine par année.

Plus précisément, Il sera possible d’augmenter la production qui était auparavant à 100 tonnes à désormais 300 tonnes.

Soulignons qu’il s’agit d’un projet d’environ 200 000$, financé à 60% par le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation. L’aide financière du programme « Transformation alimentaire » a été accordée dans une intention de développer l’autonomie alimentaire en province et la productivité de la production. La MRC de L’Islet et le CAE ont également contribué à sa réalisation.

La Seigneurie des Aulnaies a fait appel à Christophe Barreau, spécialiste dans le domaine et meunier de 10e génération, afin de réaliser ces modifications modernes, tout en demeurant dans la tradition. Son but était simple, apporter des améliorations, sans toucher à l’esprit et à l’âme du moulin.

Aperçu des changements.

Un paramètre important considéré par M. Barreau était d’améliorer le processus afin d’enlever des tâches au meunier. La particularité du nouveau système était de préserver la mouture à la meule.  Ayant un aspect muséal, le spécialiste trouvait important de conserver la méthode utilisée autrefois afin de transmettre le savoir aux visiteurs comme il se doit.

« On peut produire beaucoup mieux et un peu plus que ce que l’on faisait avant, sans pénibilité», explique M. Barreau.

L’étape de tamisage a été modifiée afin de produire selon le débit du moulin. Pour ce faire, plusieurs tuyaux en acier inoxydable ont été installés et le monte-charge a été retiré. Le produit tamisé se rend soit en son ou en farine. « On peut assembler la farine principale de la manière qu’on veut.»

La nouvelle machine pour tamiser.

La Seigneurie a débuté l’installation du système durant l’automne et la mise en route s’est faite officiellement au début de l’année. Rappelons que la Seigneurie produit 10 variétés de farine biologique disponibles partout au Québec. Le moulin ancestral est en fonction depuis 1738. Steve Beaulieu est le meunier actuel responsable de la production de la farine.

Protéger le savoir

Selon la conseillère de la Municipalité, Sylvie Tremblay, ces nouvelles installations modernes permettront aux prochaines générations d’en apprendre davantage sur les pratiques d’autrefois. C’est une façon de vivre dans la réalité et non seulement dans les livres d’histoire.

Mme Maële Savard, présidente de la Corporation de la Seigneurie des Aulnaies, indique que ces modifications permettront de promouvoir davantage le métier du meunier et de faire rayonner au même moment la municipalité.

« C’est un savoir qu’on ne doit pas perdre et ces collaborations permettent de faire perpétuer dans le temps ces bagages qu’on perd dans certains domaines. C’est une richesse qu’on se doit de garder et d’accompagner », indique quant à elle la préfet de la MRC de L’Islet, Mme Anne Caron.

Le député de Côte-du-Sud, Mathieu Rivest, le rappelle, ce n’est pas seulement le patrimoine bâti qu’il est possible de conserver, mais également le patrimoine culturel et un savoir-faire qui permettent à la population d’en apprendre davantage sur les méthodes traditionnelles de la fabrication de la farine.

D’ailleurs, une première cohorte de transmission de savoirs se tiendra prochainement, selon André Anglehart, directeur général de la Seigneurie.

Rappelons que l’an dernier, des investissements de 500 000$ ont été accordés à la nouvelle roue à godets du moulin après six ans d’inactivité.

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