Le conseil des commissaires de la Commission scolaire de la Côte-du-Sud est revenu sur sa décision de fermer l’école de Sainte-Lucie-de-Beauregard, non parce qu’elle s’est rendue aux arguments du milieu, mais à cause d’un événement fortuit qui l’oblige à faire preuve de prudence. Sauvée est vite dit car l’école gardera son statut en transition, mais le transfert administratif des élèves vers Saint-Fabien demeurera en vigueur. C’est ce qu’on a appris lors de la réunion du 24 avril dernier.
L’événement en question est un dégât d’eau survenu au cours de la fin de semaine du 21 et 22 avril à l’école de Saint-Just-de-Bretenières. Une toilette brisée et fendue dans la partie du réservoir a causé d’importants dommages. «L’écoulement a percolé dans l’ensemble des étages. Des parties de plafond sont tombées, des planchers sont à refaire. Il faut enlever l’eau pour éviter la moisissure» explique le directeur général de la commission scolaire, André Chamard, lors d’un entretien téléphonique le lendemain. On ignore la cause de ce bris, mais «le vandalisme ne figure pas parmi les hypothèses» d’indiquer M. Chamard.
Transférés à Saint-Fabien
Le sinistre a entraîné la fermeture de l’école. Depuis le 23 avril, les élèves de Saint-Just ont été transférés à Saint-Fabien-de-Panet et devront y rester pour un bon bout de temps. Peut-être même pour une bonne partie de la prochaine année, note le président de la commission scolaire, Alain Grenier. Ce dernier a aussi laissé entendre que le ministère est prêt à faire les réparations qui s’imposent, celles-ci pourraient se chiffrer à un demi-million de dollars, a-t-il ajouté. Or, semble-t-il que le ministère n’a pas encore évalué les dommages.
Pour ne pas prendre de chance s’il arrivait un surplus d’élèves, les commissaires ont adopté majoritairement, lors d’un vote secret, la reconduction pour un an du statut d’école en transition à l’école de Sainte-Lucie de Beauregard, afin de s’assurer de l’utilisation de ces locaux en cas de besoin. Si rien ne change, l’école de Saint-Fabien accueillera l’an prochain 126 élèves, à peu de chose près sa capacité maximale.
Pas dans le sens voulu
Après avoir longuement plaider pour leur projet d’école innovante, le maire Louis Lachance et des citoyens de Sainte-Lucie ont accueilli cette nouvelle avec une vive déception. Une année de sursis ne veut pas dire grand chose pour les parents si leurs enfants ne vont pas à l’école du village.
«Ça ne nous convient pas» a lancé le maire Lachance, en songeant à la bataille renouvelée qu’il faudra livrer pour sauver l’école.
Déception aussi du côté du préfet de la MRC de Montmagny, Jocelyne Caron, qui s’exprime en ces mots:«La commission scolaire passe à côté d’un beau projet structurant» lance-t-elle.
Quant au maire de Saint-Just, Donald Gilbert, il s’interroge de son côté sur le coût des travaux à son école.
