22 avril 2024

Les enseignants du CÉC Montmagny en grève pour une troisième journée

Le Syndicat des enseignantes et des enseignants des campus de La Pocatière et de Montmagny (SEECLPM) exerçait leur troisième journée de grève, en ce lundi 31 mai. Selon le président du SEECLPM, David Boutin, les enseignants des cégeps réclament des ressources adéquates afin de permettre au réseau collégial de remplir sa mission de diplomation et ainsi contribuer à la vitalité socio-économique du Québec. La tenue de la grève est réalisée en affiliation avec la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN). « Nous avons consacré beaucoup de temps et d’énergie à la négociation. Rappelons aussi que nous avons considérablement réduit le spectre de nos demandes pour les concentrer sur des enjeux de ressources essentielles pour les conditions d’apprentissage de notre population étudiante, notamment. Là, il faut que ça débloque, il faut que le gouvernement fasse preuve d’ouverture et entende nos propositions », évoque David Boutin, président du SEECLPM. Le Syndicat veut avant tout régler la situation d’iniquité présente dans le milieu scolaire. M. Boutin dénonce, entre autres, la catégorisation des enseignants au Québec. En effet, ceux à la formation continue, qui enseignent à des gens en requalification professionnelle, travaillent pour 50% de la rémunération du personnel œuvrant au régulier. Il en résulte des problèmes d’attraction et de rétention chez le personnel, le tout, en période de crise de main-d’œuvre. Demande de ressources Les membres exigent des ressources permettant un meilleur encadrement chez les étudiants en situation de handicap (EESH), ainsi que ceux ayant une faible moyenne générale au secondaire. « Nous le martelons depuis un bon moment : ça nous prend des ressources dédiées pour le corps enseignant, car, dans le cas des EESH, c’est une population qui a augmenté de plus de 1 500 % au cours des dernières années dans le réseau. Nous sommes également préoccupés par les prochaines cohortes à faire leur entrée au cégep, qui se trouvent actuellement en secondaire 3, 4 et 5 et qui auront été éprouvées dans leur cheminement scolaire par la pandémie », enrichit Sarah Inkman, vice-présidente (campus de Montmagny) du SEECLPM. De plus, ils demandent de l’aide gouvernementale afin de soutenir les programmes de techniques pour les futurs infirmiers et professionnels de la santé. Le personnel éprouve une surcharge de travail considérable et le manque de ressource ajoute de la pression à ceux-ci. Le Syndicat tient à souligner que cette troisième journée de grève est enclenchée par séquences dans les différents cégeps affiliés à la FNEEQ-CSN à la fin de la session et selon les calendriers locaux. « Nous souhaitons mettre de la pression sur nos administrations, nos établissements et le gouvernement, car tout le monde doit prendre conscience des enjeux que nous soulevons », conclut M. Boutin.