30 octobre 2024
Qu’elle soit physique, psychologique, économique ou sexuelle, le combat contre la violence faite aux femmes est plus important que jamais. Bien que la population soit mieux sensibilisée à la cause, il est malheureusement faux de croire que la tendance s’atténue avec le temps.
“On ne peut plus se fier à nos statistiques prépandémie. Avant, il y avait des saisons où l’on recevait moins d’appels à l’aide... maintenant c’est constant. Nos maisons d’hébergement débordent.”soutien Karine Boutin, intervenante au Havre des Femmes. “Il ne faut toutefois pas hésiter à nous appeler si vous en êtes victime, nous trouvons toujours une solution pour vous aider” souhaite-t-elle rappeler.
Statistiques au 31 décembre
En 2022, la maison d’hébergement a accueilli 34 femmes ainsi que 33 enfants en détresse, pour un taux d’hébergement de 75,4 %. L’organisme a également fait 681 inter-ventions d’aide téléphonique informative et 269 rencontres (femmes /enfants) dans ses différents points de service sur le territoire.
Entre 2018-2019 et 2021-2022, les demandes d’hébergement ont pratiquement doublé (69 à 120), les écoutes téléphoniques sont passées d’une centaine à 416 et la demande pour les nouveaux services externes (services jeunesse, services de formation et sensibilisation offerts aux écoles ainsi qu’aux entreprises) a également doublé depuis la pandémie.
Problématiques majeures
Spécialisé en violence conjugale, le Havre des Femmes apporte son aide à de nombreuses victimes sur un vaste territoire: de SaintRoch-des-Aulnaies à Berthier-sur-Mer, de SaintPamphile à Lac-Frontière, mais accueille en réalité des femmes de partout au Québec et au Canada... provenant des quatre coins du monde. L’organisme est en quelque sorte le reflet de notre société vivant actuellement plusieurs problématiques majeures.
L’OSBL remarque des formes de violence qui s’adaptent aux époques, alors que la surveillance technologique est maintenant beaucoup plus présente: “Nous devons constamment nous former et nous informer afin de mettre réellement les femmes et les enfants victimes de violence conjugale en sécurité.”
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