18 avril 2024

Peter MacKay à Montmagny

Le candidat perçu comme l’un des favoris pour succéder à Andrew Scheer, Peter MacKay, était de passage à Montmagny hier, au grand plaisir du député conservateur Bernard Généreux. Si l'on considère l'appui officiel de ce dernier à sa campagne au leadership, la présence du candidat dans la circonscription allait de soi. À l'heure actuelle, Peter MacKay obtient l’appui de quatre députés conservateurs québécois et espère que d'autres se manifesteront à la suite des rencontres de caucus prévues prochainement au Québec. MacKay répond au critères de Généreux La raison de cette confiance? Les neuf ans d'expérience de M. MacKay en tant que ministre au sein du cabinet de M. Harper. "C'est un homme expérimenté, droit, très humain et accessible, nous avons pu le constater aujourd'hui à travers les rencontres. Il est aussi très honnête et très simple, les Québécois vont pouvoir se reconnaître à travers cet homme. Je suis convaincu qu'on aura une très belle campagne lorsqu'il sera élu chef le 27 juin prochain." Le député de Montmagny—L'Islet—Kamouraska—Rivière-du-Loup tient à rappeler : "L'ensemble de notre programme n'a pas été véritablement ausculté par la population à la dernière campagne, parce que malheureusement tout était concentré sur les enjeux sociaux d'Andrew Sheer." Il soutient qu'avec Peter MacKay, les réels enjeux des Canadiens tels notamment l'économie et la pénurie d'emploi qui touche notre région seront considérés. Un français maladroit Dans un français maladroit, Peter MacKay a voulu remercier M. Généreux de son appui et de lui faire découvrir sa circonscription et ses enjeux. On se rappelle d'ailleurs que dès l'annonce de sa candidature en janvier, la qualité du niveau de son français a provoqué un débat. Le candidat a promis de s’améliorer: "Mon apprentissage est nécessaire car je suis un peu rouillé. J'ai augmenté mon français avec une professeure de langue à Toronto mais ces derniers quatre ans, je n'ai pas eu l'occasion de l'utiliser. C'est important et absolument une priorité de parler les deux langues officielles au Canada pour avoir des conversations vraies dans les régions. C'est comme un muscle: c'est nécessaire de l'utiliser tout le temps." Lors de la question "Comment ferez-vous pour performer mieux qu'Andrew Sheer?" M. MacKay n'avait vraisemblablement pas compris la question, abordant plutôt la situation actuelle de Bombardier. Bernard Généreux a interrompu ses propos en ré-expliquant l'interrogation du journaliste en lui précisant aussi que son prédécesseur n'avait pas obtenu l'appui de l'Ontario et du Québec, ce qui lui a fait perdre les élections. L'avocat de profession a repris: "Moi personnellement, je suis pro-choix et je prends des positions différentes dans certains enjeux sociaux. C'est important pour le parti de présenter des positions modérées et modernes. Les Québécois ont une culture et des coutumes similaires aux Conservateurs dans tout le pays." Dossier Bombardier Bernard Généreux comprend toute l'importance de l'impact régional au sujet de la récente vente de cette division ferroviaire. Il est rassuré de voir que l'acquéreur, Alstom, s'est engagé à protéger les actifs au Québec, dont l'usine de La Pocatière, et à développer un siège social nord-américain dans la région de Montréal. "Dans les négociations actuelles, on sent déjà une volonté de faire en sorte de garder nos acquis au Québec et peut-être même de les faire développer de manière additionnelle, ce qu'on espère bien sûr." La bonne santé financière d'Alstom et le partenariat déjà établi entre eux dans certains contrats le gardent confiant quant à l'avenir de Bombardier. Il soutient d'ailleurs que la Caisse de dépôt devient l'actionnaire le plus important d'Alstom et que les politiciens régionaux ont tout intérêt à faire valoir la grande qualité de l'expertise de l'usine et la nécessité de garder les emplois localement. Peter MacKay approuve la réflexion du député Généreux et affirme avoir déjà vécu une situation semblable dans sa région en Nouvelle-Écosse. "C'est un travail nécessaire du gouvernement fédéral de s'entendre avec certaines concurrences pour trouver des solutions. Mais la priorité, c'est de préserver les emplois ici et la Caisse de dépôt devra envoyer certains détails nécessaires à ces fins."