Repartir à zéro pour vivre de sa passion

Lisa-Marie Boucher, audioprothésiste, a recommencé à zéro pour vivre de sa passion.

18 mars 2022

Mme Lisa-Marie Boucher, audioprothésiste, a ouvert en 2019 sa propre clinique auditive nommée AudiSolution. Initialement installée à Bellechasse, elle a pris la décision d’ouvrir une deuxième succursale à L’Islet afin d’agrandir sa clientèle. Plusieurs personnes sont touchées par des problèmes auditifs et un secteur rempli d’industries bruyantes n’a rien pour aider. Il s’agit de la deuxième carrière de Mme Boucher. Auparavant, elle a travaillé au soutien à domicile pendant une période de 12 ans. Une fois qu’elle a pris connaissance du programme Audioprothèse du Cégep de La Pocatière, elle a perçu cette occasion comme une bonne façon de recommencer à zéro. Ayant toujours voulu travailler dans ce domaine, ce fut la chance pour elle de retourner aux études dans le but d’exercer un métier qui la passionne. Elle a fait partie de la deuxième cohorte du programme « J’ai fait Berthier, La Pocatière à tous les jours!» Mère de famille, sa plus jeune avait un an et demi à ce moment, ce qui a rendu le retour aux études plutôt difficile. Celle-ci a par la suite étudié un an en lancement d’entreprise en prévision d’ouvrir sa propre compagnie.

« Ce fut la plus belle décision que j’ai décidé de prendre dans ma vie. Partir à mon propre compte. Faire ce que j’aime et comme je le veux. Prendre mon temps avec les patients, c’est le plus beau cadeau que je me suis donné.»

Après ses études, elle a travaillé au sein d’une clinique d’audition. Cette expérience l’a convaincue de devenir sa propre patronne. Elle travaille présentement en tant que seule employée au sein de son entreprise. « Je ne voulais pas que le patient ne soit qu’un numéro. Je voulais faire les choses à ma manière. Oui, je prends les conseils, mais je sais aussi que je suis capable d’être autonome et de le faire moi-même ». Elle s’est installée à Bellechasse en 2019 et depuis le mois de juin, elle est établie où est situé le Uniprix de L’Islet. Comme il s’agissait auparavant d’un entrepôt, elle a dû tout refaire les locaux. Avec la pandémie qui a ralenti un peu l’envoi de matériaux, elle a pu boucler officiellement les réparations en octobre dernier. Mme Boucher avait en tête depuis ses débuts dans le milieu d’ouvrir une succursale à L’Islet. Depuis son ouverture, elle observe que le bouche-à-oreille lui a permis de se faire connaître dans le secteur. « Il y a un bon roulement! », affirme-t-elle. À long terme, Mme Boucher aimerait développer son offre de services à domicile. Avec l’allégement des mesures sanitaires, elle voit une belle occasion de se rendre directement chez quelqu’un pour son rendez-vous. Une façon de faciliter le tout, puisqu’elle s’occupe d’une clientèle plus âgée. Elle dit se démarquer en prenant le temps de bien s’occuper personnellement de chaque client durant tout son processus et en adaptant le traitement selon les besoins de ce dernier. Perte auditive à la vieillesse Mme Boucher souligne que les statistiques le démontrent, près du tiers des personnes de plus de 70 ans ont une perte auditive et ce nombre augmente de moitié après 80 ans. Une personne qui souffre de surdité attend en moyenne sept ans avant de consulter pour son problème d’audition. Elle indique que la prévention s’avère primordiale en matière de santé auditive. Depuis ses débuts dans le métier, elle observe que de plus en plus de personnes qui ne sont pas encore à la retraite viennent la consulter pour un problème d’audition. « De la surdité professionnelle, il y en a plus qu’on le pense. Dans la région, des travailleurs d’entreprises sont à risque.» Elle confirme toutefois que la majorité de sa clientèle touche une catégorie d’âge plus avancée.