Jean-Michel Blais et Jason Audet, les deux hommes originaires de Montmagny derrière la Jet Society, ont lancé dans la dernière année le premier magasin de bonbon Sugar Daddy’s. Moins d’un an plus tard, ils s’apprêtent à ouvrir leur troisième boutique et ils sont prêt à conquérir le reste du Québec avec leurs friandises.
Le premier magasin Sugar Daddy’s a ouvert aux Galeries de la Capitale il y a environ huit mois. Un deuxième a récemment ouvert ses portes sur la rue Saint-Jean dans le Vieux-Québec. Le troisième est présentement en préparation pour une ouverture prévue au cours du mois de juin à la Place Laurier. Jean-Michel explique qu’il a choisi de louer l’équivalent de trois emplacements dans le centre commercial afin que sa boutique soit une forme en L et puisse avoir deux entrées dans deux couloirs distincts. Afin que son commerce ressorte dans le couloir principal à la Place Laurier, l’entrée sera dotée d’une arche d’écrans numériques qui projetteront des images de bonbons toute la journée.
Savoir bien s’entourer
Jean-Michel commençait à penser à un nouveau concept de commerce avec son partenaire d’affaires de la Jet Society Jason Audet. Alors qu’ils se dirigeaient plus vers un concept de « dépanneur de luxe », Francis Fiset alias Fizz qui s’impliquait depuis un moment à la Jet Society leur a partagé son idée d’un magasin de bonbon. De cette discussion est né le premier magasin Sugar Daddy’s qu’on retrouve aux Galeries de la Capitale. Jean-Michel mentionne que quelques jours seulement après l’ouverture, il a commencé à recevoir des appels d’un peu partout de gens intéressés à acheter des franchises afin d’exploité le commerce dans leur région. L’entrepreneur affirme qu’il était enchanté de l’engouement pour son entreprise, mais que pour le moment il avait géré tous ses magasins lui-même avec l’aide de son équipe et que le concept de franchise était un terrain inconnu. Il est donc entré en communication avec une de ses connaissances, André-François Blanchette de Groupe Blanchette – Maître Franchiseur, afin de discuter de la possibilité que son entreprise travaille avec lui sur l’élaboration de franchises pour Sugar Daddy’s.
Maintenant, plusieurs discussions sont en cours pour l’ouverture de magasins aux quatre coins du Québec et même en Ontario. Selon Jean-Michel, l’objectif pour le moment est d’une vingtaine de succursales ouvertes d’ici les 24 prochains mois.
« On était des ti-culs de Montmagny et maintenant on est rendu là … C’est la preuve que tu peux réaliser ce que tu veux autant que tu sois prêt à travailler fort et capable de t’entourer des bonnes personnes. »
Provocateur mais chic
Jean-Michel n’est pas sans savoir que de donner à son commerce le nom « Sugar Daddy’s » peut apporter son lot de critique, mais il se dit très confortable avec cela. « Parlez-en en bien, parlez-en en mal, mais parlez-en! ».
Même si le commerce marche souvent sur une ligne grise en affichant des slogans avec des sous-entendus explicites, Jean-Michel croit son commerce plus approprié pour une clientèle en bas âge que beaucoup d’autres endroits qui vendent des friandises exotiques. « On retrouve souvent ce type de bonbons dans des magasins comme des vapeshops ou des endroits qui vendent des accessoires pour fumeurs. Chez nous, il n’y a que des bonbons, ils ne sont pas exposés à autre chose. »
Les entrepreneurs désirent aussi développer la marque « Sugar Daddy’s ». Alors qu’elle offre présentement des sodas et des jujubes, elle a commencé à offrir des accessoires de mode. Plusieurs bonbons exclusifs à la marque seront aussi développés dans les prochains mois.
Succès viral
Avec Sugar Daddy’s, Jean-Michel mentionne qu’il ne souhaite pas que vendre des bonbons, mais aussi une image et une expérience pour le consommateur. Cette image, c’est le rôle de Fizz de la diffusée sur les réseaux sociaux qui représentent une bonne partie de la publicité de la marque. L’influenceur a d’ailleurs su se démarquer, particulièrement via TikTok, en créant du contenu qui fut viral à plusieurs reprises. Certains vidéos ont été vus près d’un million de fois. Jean-Michel explique que cela a réussi à créer un grand fan-club du magasin. Des gens passent souvent juste pour se prendre en photo devant la boutique et la publier sur les réseaux sociaux. Certains font aussi beaucoup de route pour le visiter, un autobus provenant de Sept-Îles devait passer la fin de semaine dernière.

Jean-Michel dit toutefois qu’il est très heureux se laisser la caméra à ceux qui sont à l’aise devant comme Fizz et de continuer à faire prospérer ses commerces dans l’ombre. Il accorde d’ailleurs très peu d’entrevues et a accepté de parler à l’équipe du Journal, car il dit toujours avoir un fort sentiment d’appartenance envers la région de Montmagny.