21 avril 2024

Une fraude de PCU, du poivre de cayenne et une carabine calibre 22

Jimmy Allard a plaidé coupable aux multiples chefs d’accusation qui pesaient contre lui, dont celui de décharger une arme à feu avec intention. Le procureur relate les faits qui ont mené M. Allard au Centre de détention de Québec avant que le juge lui impose une sentence de trois ans de pénitencier. En mai 2020, l’accusé se rendait chez une connaissance qui devait l’aider dans une fraude de la Prestation canadienne d’urgence (PCU). M. Allard aurait eu 1500$ et l’autre homme aurait gardé 500$ pour ses services. Toutefois, à son arrivée, l’homme lui montre des messages textes montrant qu’un groupe s’en vient de Bellechasse tabasser M. Allard à cause de cette fraude. C’était un mensonge, car ce groupe ne venait pas s’en prendre à l’accusé, mais plutôt à cet homme pour des menaces qu’il aurait faites. M. Allard, convaincu que les gens de Bellechasse s’en venaient pour lui, est retourné chez son père où il s’est emparé de sa carabine calibre 22. Il était alors sous une ordonnance qui l’empêchait de se servir d’une arme à feu. Le groupe est arrivé à Montmagny et une confrontation a eu lieu entre eux et M. Allard et ses amis. Durant l’altercation, l’accusé a reçu du poivre de cayenne dans les yeux, ce qui a eu pour effet de l’aveugler. Il a ensuite tiré deux coups de sa carabine en direction de la voiture de ses opposants. Personne n’a été touché, mais une balle a fait éclater une fenêtre de la voiture projetant des éclats de vitre dans le véhicule. Le groupe de Bellechasse s’est enfui en direction de l’hôpital, où les policiers ont été contactés par les services médicaux. Le procureur explique que « les gestes sont d’une grande gravité et auraient pu avoir des conséquences graves. » Il relève toutefois que l’accusé a bien collaboré avec les autorités depuis son arrestation et aurait plaidé coupable pour ses actes. Il souligne également les antécédents judiciaires de l’homme en matière de harcèlement, de menace, etc., et rappelle qu’il était sous ordonnance de la Cour de ne pas utiliser d’arme à feu. « La manipulation d’arme à feu comme vous l’avez fait est excessivement grave, excessivement dangereux », déclare le juge Steve Magnan. « On ne peut même pas imaginer ce qui serait arrivé si la balle était allée un petit peu plus à droite ou à gauche. » Il impose finalement une sentence de trois ans de prison à l’accusé. Il la qualifie de « peine clémente » lorsqu’on la compare à d’autres sentences dans des cas impliquant des armes à feu. Il devra également respecter une période de probation de deux ans à sa sortie du pénitencier.