
Marie-Claude Michaud, potentielle candidate libérale en Côte-du-Sud


Marie-Claude Michaud envisage sérieusement de porter les couleurs libérales en Côte-du-Sud aux prochaines élections provinciales. D’ores et déjà elle s’est jointe à l’équipe de Denis Coderre dans sa course à la chefferie et celui-ci lui prédit un brillant avenir en politique.
Rencontrés dans la bibliothèque de la résidence ancestrale de Saint-Roch-des-Aulnaies, la potentielle candidate, Mme Michaud et M. Coderre se montrent accueillants, ouverts et enthousiastes de parler de leurs projets politiques.
« Ça fait plusieurs années que je pense à me lancer en politique, qui m’a toujours intéressée. Dans mon ancienne carrière en tant que directrice générale du Centre de la Famille de Valcartier, j’ai toujours entretenu des liens étroits avec des politiciens de différents partis pour faire changer diverses politiques. Mais c’est Denis qui m’a convaincu de faire le saut», confie Mme Michaud.
En effet, son chemin a croisé celui de Denis Coderre au tournant de l’année 2007, alors que celui-ci était porte-parole de l’opposition officielle en matière de Défense nationale, lors d’une visite à la base militaire de Valcartier. Par la suite, au fil du temps, le politicien a aussi développé une relation d’amitié avec le général et sénateur Roméo Dallaire, conjoint de Mme Michaud.
« Depuis que Roméo et moi-même nous sommes établis à Saint-Roch-des-Aulnaies, nous avons vécu tellement de belles expériences enrichissantes. J’ai pu alors réellement comprendre les enjeux régionaux. Les gouvernements en place ne savent pas de quoi ils parlent lorsqu’ils évoquent les régions», soutient-elle. Elle ajoute qu’elle souhaite que les besoins ruraux ne soient pas seulement entendus par les élus, mais aussi écoutés.
D’ailleurs, en prévision de l’élection de 2026, Marie-Claude Michaud commence déjà à rencontrer des intervenants sur le terrain. « On ne se le cachera pas, Roméo est très connu, moi moins. Néanmoins, je suis une personne qui aime être dans les tranchées avec les gens. J’aime travailler avec eux pour apporter des changements positifs dans leur vie. Dans les prochains mois, je vais aller à leur rencontre pour me faire connaître, mais surtout les écouter », déclare la candidate potentielle.
En tant que travailleuse sociale de formation, elle reconnaît l’importance des organismes communautaires dans la collectivité. À titre d’experte en leadership bienveillant, elle souhaite que sa campagne électorale et son possible travail d’élue reflètent ses valeurs humaines, positives et collaboratives.
« Le dernier vrai député qu’a eu la Côte-du-Sud, c’est Norbert Morin. La population est tannée d’avoir des “poteaux”. Marie-Claude ne sera pas la députée à Québec de la Côte-du-Sud, mais bien la représentante de la Côte-du-Sud à Québec », déclare Denis Coderre. À court terme, celle-ci sera la responsable de sa campagne à la chefferie dans Chaudière-Appalaches et membre de sa garde rapprochée.
Pour ce dernier, l’expertise de Mme Michaud est essentielle et il entrevoit déjà de lui confier beaucoup de responsabilités ministérielles dans son éventuel gouvernement s’il est élu premier ministre du Québec.« Vous savez pourquoi j’aime le vin rouge? C’est parce qu’il est fait en écrasant les raisins bleus », blague-t-il.
Fils de menuisier, celui-ci souhaite mener une campagne sur le terrain dans la circonscription de Bellechasse, où il compte briguer un siège en 2026. Interrogé à savoir pourquoi il envisageait de se présenter dans ce comté plutôt que dans un plus sûr sur l’île de Montréal, il réplique : « À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire ».
Pour celui-ci, il est important d’amener des élus d’expérience dans des postes clés car ils ont l’expertise requise pour améliorer l’état de la province. « Il est temps qu’on ramène le vrai sens des choses. Par exemple, nous mettons nos aînés dans des cages à lapin et nous les oublions. Il est temps que l’on respecte l’expérience et qu’on fasse de la place pour tout le monde. Si on veut apprendre de nos erreurs, si on veut les prévenir, il faut s’entourer d’hommes et de femmes qui ont du vécu. Est-ce qu’un artiste comme Gilles Vigneault qui a 95 ans a une date de péremption? Non », ajoute M. Coderre.
D’ores et déjà, il entrevoit plusieurs grands chantiers pour le Québec s’il est éventuellement élu premier ministre. Il compte nationaliser l’eau, réduire les délais d’obtention de permis de construction, favoriser l’immigration, augmenter la productivité des entreprises, améliorer la santé mentale, assainir les dépenses publiques et faire la promotion d’un Québec fort dans un Canada uni.
De plus, il souhaite que Chaudière-Appalaches ait une voix forte au sein de son éventuel gouvernement. « Imaginez-vous avoir un premier ministre élu dans Bellechasse et une ministre dans Côte-du-Sud », conclut-il.


