S’il n’avait pas été si talentueux, Alex Barré-Boulet aurait opté pour la menuiserie. Mais après la saison de rêve qu’il vient de connaître dans le hockey junior majeur, le Magnymontois de 21 ans pourra concrétiser son rêve: gagner sa vie en pratiquant son sport préféré, dans la LNH ou en Europe. Mais pour les trois prochaines, il le fera en Amérique où il évoluera pour le Crunch de Syracuse et, qui sait, pour le Ligntning de Tampa Bay. Partisan des Canadiens de Montréal depuis sa tendre enfance, le surdoué ne jure maintenant que par le Lightning de Tampa Bay qui lui a offert son premier contrat professionnel, un pacte de trois ans à deux volets (ligues américaine et nationale): «Les Canadiens, c’est l’équipe de mon enfance. Je rêvais de jouer pour eux, mais quand tu évolues dans le junior majeur, tu ne penses qu’à percer, peu importe l’endroit» de lancer le joueur de centre lorsqu’il se trouvait de passage à nos bureaux le semaine dernière. Pourquoi ne pas avoir offert ses services aux Canadiens puisqu’aucune formation de la LNH ne l’a repêché?: «C’est Tampa Bay qui m’a approché en premier et j’ai accepté l’offre. Et je suis très content, car cette organisation signe des joueurs dans le but de les développer et de les faire monter dans la Ligue nationale». Le sympathique jeune homme participera donc à un camp de développement du 25 au 30 juin à Tampa Bay, puis au camp des recrues du Lightning et enfin à celui du grand club. Avec un gabarit de 5 pieds 10 pouces et 165 livres, Alex Barré-Boulet sait qu’il jouera contre plus gros que lui. Mais dans un jeu où la rapidité a remplacé les taupins, Barré-Boulet pourrait face sa place grâce à sa vision du jeu et à son éthique de travail: «Partout où je suis allé, j’ai dû travailler pour gagner mon poste. Aujourd’hui, il faut jouer intelligemment avec la rondelle. Mon éthique de travail me force à donner le deuxième effort, à bloquer des tirs, à sortir du coin avec la rondelle même si l’adversaire est plus gros. Cet été, je vais travailler mon coup de patin et je vais m’appliquer à conserver de bonnes habitudes de vie» affirme celui qui se retrouvera bientôt en appartement après avoir connu le régime de la pension familiale du junior. Inutile de dire que ses parents sont fiers. Au cours de la dernière saison avec l’Armada de Blainville-Boisbriand dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec, leur fils a décroché le trophée Jean-Béliveau décerné au meilleur pointeur (116 points, dont 53 buts) et le trophée Michel-Brière remis au joueur le plus utile en plus d’être nommé joueur par excellence au Canada: «Mon père (Michel Boulet) ne m’a jamais poussé, mais il m’a transmis sa passion du hockey». «Quand tu aimes ce que tu fais, il n’y a pas grand-chose de difficile. Moi, je vais être payé pour jouer au hockey. Qui dit mieux» a-t-il conclu avant de quitter nos bureaux.
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