Les auberges auront leur propre classification

De gauche à droite, on aperçoit M. Xavier Gret, président-directeur général de l’AHQ, Mme Julie Boulet, ministre du Tourisme, Mmes Audrey Jade Bhérer et Nancy Lemieux, de l’Auberge des Glacis, M. Jean-François Lachance, président de Tourisme Chaudière-Appalaches, et M. Norbert Morin, député de Côte-du-Sud.

28 février 2018

Si la ministre du tourisme Julie Boulet a choisi le Glacis à L’Islet pour annoncer que les auberges du Québec auront finalement leur propre classification, ce n’est pas le fait du hasard: cette victoire, on la doit en grande partie à Nancy Lemieux, propriétaire de l’Auberge des Glacis, qui a accepté de prendre ce vieux dossier en main et de le mener à terme, appuyée de la ministre, de Mireille Thibault du bureau du député Norbert Morin, et de quelques collègues aubergistes. Cette victoire se traduit par une subvention de 150 000$ sur trois ans à l’Association Hôtellerie Québec (AHQ) qui débouchera sur la création d’un réseau indépendant ayant comme mission de valoriser l’offre des aubergistes de la province. Le projet porte le nom temporaire «Appellation auberge distinctive», mais tout reste à faire: définir les critères d’adhésion et de classification, le modèle d’affaires, l’image de marque et préciser le nom de la future appellation pour qu’elle rayonne au Québec et ailleurs et dans le monde.

Iniquité

Les aubergistes dénonçaient depuis longtemps l’iniquité du système de classification de la Corporation de l’industrie touristique du Québec (CITQ). Mme Lemieux a tenté d’obtenir une quatrième étoile pour son auberge, mais elle devait répondre aux mêmes normes que les grands établissements hôteliers: ascenseur, piscine, téléviseurs géants, etc... Bref, des normes qui n’ont aucun rapport avec le type d’hébergement d’une auberge, lequel mise entre autres sur un accueil personnalisé, chaleureux et attentionné, une gastronomie du terroir et un site enchanteur. Aux antipodes en groupe élargi, les représentants des aubergistes, de l’AHQ et de la CITQ ont continué les négociations en comité restreint pendant une année pour finalement tomber d’accord: les auberges québécoises auront leur propre classification: «C’est un grand jour pour les aubergistes du Québec! Cette reconnaissance et les moyens qui y sont rattachés vont nous permettre de faire rayonner à plus grande échelle ce réseau unique au monde. Le partenariat avec l’Association Hôtellerie Québec constitue un premier pas vers des stratégies conjointes visant à mieux positionner les auberges, le fleuron du parc hôtelier québécois» de lancer Mme Lemieux.

Le Québec se distingue en Amérique du Nord parce que 75% des établissements d’hébergement touristique appartiennent à des propriétaires indépendants. Aux États-Unis, il faut inverser ces pourcentages.