Réunis en assemblée générale extraordinaire mercredi dernier, les membres ont nommé trois liquidateurs, MM. Robert Bélanger, Mario Jean et Daniel Blanchet, qui ont le mandat de vendre tous les actifs de la coopérative, soit la bâtisse située à Saint-Pamphile, les équipements, les plants et la marque de commerce.
Au fil des ans, l’entreprise a investi des sommes considérables en ressources financières et en bénévolat dans le développement de la culture, de la transformation et de la mise en marché de petits fruits. On parle de quelque 800 000$, dont une grande partie sous forme de subventions gouvernementales.
La mise en marché, qui a débuté en 2010 sous la marque Finesse Boisée, s’est avérée onéreuse: «Ce fut très difficile; le volume de vente ne couvrait pas nos dépenses» explique M. Daniel Blanchet.
Le désintéressement des membres n’a pas aidé le cause.
À son apogée vers 2010, la coop comptait 63 membres (13 travailleurs, 43 utilisateurs et 7 de soutien), mais elle ne pouvait fournir assez de travail à temps plein.
Aujourd’hui, la coopérative accuse une dette de 55 000$. La vente de ses actifs devrait lui permettre de rembourser ses créanciers.
Potentiel
Après avoir consacré beaucoup de temps et d’énergie à l’aventure, M. Blanchet constate, malheureusement, que le modèle coopératif ne semble pas le véhicule idéal pour ce type de production. Mais il demeure positif, car des acheteurs projettent d’acquérir la plantation de Sainte-Louise afin d’y continuer la culture des petits fruits.
La Fédération Québécoise des Municipalités publiait récemment «Portraits des économies de la forêts novembre 2017», un document qui sensibilise les municipalités rurales au potentiel économique que représente le développement des produits forestier non ligneux (PFNL): «Je reste convaincu de l’importance des PFNL pour notre région et je vais continuer à promouvoir leur développement. Un jour, un autre organisme profitera de la recherche, du développement, de l’expertise, des nouveaux produits et des recettes mis au point par la coopérative et poursuivra ce qu’elle a initié» de conclure M. Blanchet.
