15 avril 2024

Le parcours d’une athlète olympique: de l’effort jusqu’aux résultats

Karen Paquin est une athlète accomplie. Elle fait sa marque dans un sport de contact, le rugby. Membre de l’équipe canadienne, elle a monté tous les échelons lui permettant d’atteindre le cercle restreint du sport de haut niveau. Cette ambassadrice de l’esprit sportif racontait son histoire aux élèves de l’école Louis-Jacques-Casault de Montmagny, le 2 octobre dernier.

La jeune femme obtient ses premiers succès dans l’équipe féminine universitaire du Rouge et Or et participe à la série mondiale en 2015. Elle récolte d’ailleurs le titre de joueuse de l’année par Rugby Canada. Et c’est pas fini! Sélectionnée dans l’équipe nationale de rugby à sept, Karen Paquin et ses coéquipières remportent une médaille de bronze aux jeux de Rio de Janeiro en 2016. L’année suivante, elle participe à la coupe du monde du rugby à 15.

L’amour du sport avant tout

Derrière le succès se cachent les hauts et les bas d’un amour absolu pour le sport. La joie, le partage, l’accomplissement que procure la réussite après la constance de l’effort. Mais aussi, les périodes plus sombres: les blessures, les incompréhensions, l’éloignement des siens, et dans son cas, le trou noir de 2009. Cette année-là, les tourments culminent: maladie de son père, suspension de l’équipe à la suite d’un profond différend avec son entraîneur, course de canot à glace où la mésentente atteint un paroxisme, etc. L’amour du sport l’a finalement ramenée à de meilleurs sentiments par l’ouverture, le dialogue et la compréhension. À partir de ce moment, elle reprend les rênes de sa vie et fait la paix avec son entraîneur.

Celle qui a touché à plusieurs sports décide de continuer le rugby. L’entraîneur de l’équipe nationale la remarque. Elle quitte Québec avec une coéquipière pour se rendre en Colombie-Britannique où elle poursuit son entraînement. Là-bas, elle se concentre sur ce qu’elle pourrait faire pour avancer. «J’apprends à courir plus vite, ma force était de plaquer et c’est dans cet esprit que je fais ma place dans l’équipe» confie Mme Paquin.

Finalement, elle est sélectionnée sur l’équipe olympique, mais pas sa grande amie. «Ce fut un coup dur à surmonter» dit-elle. À Rio, l’équipe canadienne remporte la médaille de bronze.

Son message

«Le sport est excessivement important pour tout le monde. C’est un outil de développement sous-utilisé en particulier chez les jeunes filles. Voilà pourquoi j’ai décidé de m’impliquer» note l’athlète qui a répondu à plusieurs questions venant des jeunes. Le plus grand nombre d’essais qu’elle a comptés dans un match? Cinq. L’équipe la plus difficile à battre? La Nouvelle-Zélande. Préfère-t-elle le rugby à 7 ou à 15? Son coeur penche pour le 15, mais son corps pour le 7. Sera-t-elle des olympiques de Tokyo en 2020? Elle compte bien y participer. En attendant, elle se remet d’une blessure à un genou qui a nécessité deux opérations. Elle reprendra l’entraînement en janvier prochain.