01 décembre 2024

Un figurant d’ici dans la série historique Barkskins: Michel Belleau raconte son expérience

Un citoyen de Saint-Jean-Port-Joli a participé à la série historique Barkskins présentée depuis peu sur la chaîne National Geographic. Michel Belleau n’en était pas à ses premiers pas en la matière, mais ce fut de loin le plus important plateau de tournage auquel il a participé, a-t-il confié en entrevue le 8 septembre dernier. Mentionnons que la série Barskins compte huit épisodes. Elle s’inspire du livre du même nom écrit par Annie Prou.

Un village entier a été construit dans le secteur de Valcartier pour planter le décor d’une agglomération de la Nouvelle-France en 1670. Il s’agit d’une série où la violence est bien présente, notamment dans les affrontements entre les colons et les peuples autochtones.

Michel Belleau faisait partie de la centaine de figurants retenus pour le tournage de cette production américaine. Dans le village appelé Wobix, il évoluait sous les traits d’un marchand général qui passait le plus clair de son temps près du carreau à légumes, mais qui ne perdait rien de ce qui se passait autour de lui. «Notre travail était de faire l’animation à côté des acteurs mais sans les déranger. Parfois, c’est assez difficile» confie le figurant. Il faut croire qu’il s’est bien tiré d’affaires puisque qu’il apparaît sur une vingtaine de plateaux, le nombre le plus élevé du tournage. Il a fait des scènes de mort, a joué le rôle de commère, etc. «À plusieurs endroits, j’étais visible, mais il fallait s’appliquer à ne pas interférer dans le déroulement de l’action» dit-il.

Deux autres personnes de la région faisaient également partie des figurants : Guy Bélanger dans un rôle de père mariste et Michel Dubé, dans celui d’un trappeur dans le 8e épisode.

«Ce n’est pas facile le rôle de figurant. Il faut être capable d’improviser, avoir confiance en soi et surtout être précis. C’est un jeu de mémoire constant» explique celui qui visiblement adore ce travail. Il faut savoir que les difficultés étaient d’autant plus présentes que le plateau était moitié anglais, moitié français, explique notre interlocuteur. «On tournait jusqu’à 12 heures par jour et parfois de nuit, c’était épuisant» avoue le citoyen de Saint-Jean-Port-Joli. Il se souvient en particulier d’une scène qui a dû être reprise 20 fois pour répondre au goût d’un réalisateur.

Ce qu’il a aimé

Interrogé sur ce qu’il a aimé de son expérience, le Port-Jolien répond : «C’est la vie de famille. Acteurs, comédiens, figurants, on se tient tous ensemble ». Sur les plateaux, il se dégage une atmosphère spéciale qu’on ne trouve pas ailleurs, mais il faut aimer la vie de groupe» dit-il. Par contre, il avoue que les journées de travail sont parfois longues et épuisantes.

Son gagne-pain

Pour Michel Belleau, âgé de 55 ans, la figuration est en quelque sorte devenu son gagne-pain. Il faut savoir qu’il a étudié en cinéma et en communication dans les années 80. Par la suite, il a travaillé pendant 25 ans au bureau de poste de Saint-Aubert. À sa retraite, il a voulu revenir à ses premières amours et s’est inscrit à l’agence de figuration Carole Dionne, à Montréal. À ce jour, il a obtenu trois contrat, le premier dans un film intitulé Live Story, une histoire d’amour sur les réseaux sociaux, dont la sortie a été repoussée en 2021. Il a aussi tourné dans Lol ComediHa ! dans la série File d’attente, qui devrait sortir à l’automne ou au printemps à TVA.

Actuellement, M. Belleau est aussi chroniqueur pour la radio de Lévis.

Notons, en terminant, que la série Barskins a été vendue dans une douzaine de pays.

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