
Saboter un véhicule pour l’avoir à petit prix




Les cas de fraude continuent d’être de plus en plus audacieux. Jean-François Labonté et sa conjointe ont vécu une histoire digne d’un film. Un groupe de personnes est débarqué chez eux afin de faire l’achat d’un véhicule et a tenté de le saboter afin de l’obtenir à petit prix.
Dans une publication sur les réseaux sociaux, M. Labonté raconte une épopée hors du commun. Après avoir discuté et fixé un rendez-vous, le mercredi 29 janvier, deux hommes et trois femmes issues de l’immigration et parlant seulement anglais sont arrivés à l’adresse pour l’achat d’une fourgonnette. C’est lors de l’essai routier que tout est parti en vrille. Après quelques minutes sur la route, un bruit étrange se fait entendre à travers l’habitacle. Moteur rempli d’huile et une épaisse fumée noire a été remarqué lors du retour à bon port.
« On l’a fait vérifier la semaine d’avant chez le garagiste. Tout était correct. On l’a pris durant la fin de semaine pour aller à Jonquière et la veille, on s’est promené ici à Montmagny. C’est quand même bizarre que du jour au lendemain, le moteur manque d’huile », s’est alors questionné Jean-François Labonté.
Alors que sa conjointe a mentionné à maintes reprises qu’ils n’allaient plus vendre le véhicule en raison de ces bris mécaniques, les acheteurs se sont faits insistants. « En toute transparence, on vendait le véhicule
8 000 $. Avant même de l’avoir essayé, ils nous ont dit qu’ils voulaient nous donner
1 500 $ », explique l’homme résidant à Montmagny. Après le test routier, le groupe d’acheteurs a offert
2 000, 3 000, 4 000 et 5 000$ à la conjointe de M. Labonté pour un véhicule, à première vue, avec un moteur hors d’état. Les cinq personnes ont finalement quitté les lieux insultés de ne pas avoir fait l’acquisition du véhicule.
Le lendemain, Jean-François Labonté a dû faire remorquer son véhicule jusqu’au garage après qu’une série de lumières s’est allumée sur le tableau de bord. « Le lendemain, le garagiste nous appelle. Il nous mentionne que notre véhicule avait deux petits fils coupés. C’est ça qui donnait l’alarme en protection pour le moteur. De l’huile, tu es correct, il n’a aucun problème là-dessus », s’est-il surpris. Après le verdict du garagiste, M. Labonté a regardé ses caméras de surveillance et a constaté que tout était planifié de A à Z par les acheteurs. Dès leur arrivée, une des personnes s’est dépêchée d’aller mettre de l’huile dans l’échappement. Pendant la discussion avec les propriétaires, ils ont fait diversion afin de couper les deux fils en question et de mettre également de l’huile sur le moteur.
La Sûreté du Québec (SQ) est au courant de ce modus operandi des fraudeurs et il s’agirait d’un nouveau procédé afin d’arnaquer les personnes. Les postes de police de la MRC de Montmagny et L’Islet n’ont toutefois pas reçu de plainte formelle. Toutefois, dans la publication de Jean-François Labonté, qui a cumulé plus
2 000 partages, une vingtaine de personnes des quatre coins de la province raconte avoir vécu une histoire similaire, et parfois, avec les mêmes individus.


