
Émouvantes retrouvailles à la Ferme Le Goglu de Saint-Pierre



Quand Mme Carmelle St-Vincent, résidante de Sainte-Anne, une communauté francophone de 2 400 âmes du Manitoba, a entrepris la généalogie de sa famille, elle se rappelait vaguement de Montmagny, mais pas de Saint-Pierre-de-la-Rivière-du-Sud. C’est l’éboulis de 1890 qui la mettra sur la bonne voie… En 2017, les recherches généalogiques de Mme St-Vincent la conduisent de son Manitoba natal au Centre d’archives de la Côte-du-Sud à La Pocatière. En effet, en consultant l’adresse que sa mère, Marie Gagnon, avait écrite à l’occasion du 50e anniversaire de mariage de son grand-père, Philias, Mme St-Vincent découvre une simple petite phrase qui fait allusion à un glissement de terrain survenu en octobre 1890 sur la Rivière-du-Sud à Saint-Pierre: «Cette petite phrase m’a permis de faire le lien avec Saint-Pierre» de dire Mme St-Vincent quand nous l’avons rencontrée lors de sa deuxième visite au Centre d’archives de la Côte-du-Sud le 22 mai dernier.
En prenant connaissance à son tour de ces quelques mots en 2017, M. Michel Dumais, généalogiste au Centre d’archives, a tout de suite identifié l’événement en question, l’éboulis de Saint-Pierre, et a pu fournir des informations à Mme St-Vincent qui l’ont conduite à la Ferme Le Goglu, propriété de Mme Natacha Lambert et M. Serge Gagnon. L’histoire Dans la nuit du 6 au 7 octobre 1890, Mathias Gagnon survit au glissement de terrain qui entraîne sa maison dans la rivière, mais son épouse, Délina Duchesneau, y perd la vie. Quelque 20 ans plus tard, en 1912, Philias et Théophile Gagnon, les fils de Mathias, quittent St-Pierre pour retrouver une cousine au Manitoba. Ils s’y établiront. S’ils ont duré un certain temps, les contacts entre les familles manitobaine et québécoise avaient cessé depuis quelques décennies. Arrière-petits-enfants L’initiative de Mme St-Vincent a permis aux arrière-petits-enfants de Mathias Gagnon de renouer des liens sur la terre ancestrale de Saint-Pierre-de-la-Rivière-du-Sud, une première fois en 2017 et une deuxième en 2019.La première rencontre a réuni Mme St-Vincent et M. Serge Gagnon; la deuxième impliquait également Mme Lanouette.


