18 avril 2024

Bombardier: Philippe Couillard ravive l’espoir

De passage à l’usine de Bombardier à La Pocatière tôt vendredi matin, M. Philippe Couillard a ravivé l’espoir chez les employés en leur parlant d’une éventuelle entente avec la Société de transport de Montréal pour prolonger le contrat des voitures Azur destinées au métro de la Métropole. Le premier ministre du Québec se dit optimiste quant à la conclusion de l’entente avec Montréal: «Les négociations se déroulent bien. Mon objectif est de signer l’entente et adopter ensuite un projet de loi, comme le suggère nos avocats, qui garantirait cette entente d’ici la mi-juin, avant que l’Assemblée nationale ne cesse ses activités pour l’été». Au dire de M. Couillard, le prolongement du contrat des voitures Azur constituerait le pont dont a besoin l’usine pocatoise jusqu’à ce qu’elle décroche un nouveau pacte: «Au Québec seulement, nous avons pour 13 milliards$ de projets en mobilité durable». Sur le plan financier, le gouvernement du Québec paye actuellement 75% de la facture liée à la fabrication des trains Azur pour le métro montréalais. S’il y a prolongement du contrat, le gouvernement est-il prêt à aller jusqu’à 100% pour inciter la Ville à signer l’accord? «Ça fait partie de la négociation: il y a la question financière et celle du nombre de voitures. Je veux être bien clair: la question financière ne sera pas un obstacle à la conclusion d’une entente. On est conscient de la situation financière de la ville qui est serrée, mais je sais aussi que Mme Plante veut envoyer le signal aux régions du Québec, et particulièrement à La Pocatière, que la Ville est à leur côté. Je suis certain que le ville fera partie de l’entente: à quel niveau, vous verrez» affirme M. Couillard. Jusqu’à 100%? «On va assumer tout ce qu’il faut qu’on assume pour que ça se fasse, mais je trouve important que la Ville envoie le message qu’elle fait partie de la solution» de conclure le premier ministre. Comme il faut toujours compter un certain délai entre l’obtention d’un contrat et sa réalisation en usine, quelque 200 travailleurs subiront une mise à pied cet automne. Mais au lieu d’être définitive, elle deviendra temporaire.