22 avril 2024

« Il faut que ça change », selon Frédéric Corriveau

Dans un discours enflammé, le président de la Chambre de commerce de Montmagny-L’Islet, Frédéric Corriveau, a soutenu l’importance de travailler ensemble plus que jamais afin de sortir la région de situations délicates en lien avec l’emploi, les fuites commerciales et la difficulté des entrepreneurs à prendre de l’expansion en région. « Je suis convaincu que le meilleur est à venir si on travaille ensemble. Votre appui à notre réseau, a-t-il lancé devant les membres réunis en assemblée générale, démontre la force de notre Chambre. Pour y arriver, il faut attirer et retenir les jeunes familles », a-t-il poursuivi, tout en précisant qu’il souhaitait voir hausser le nombre de membres en 2018-2019. Ainsi, la permanence de la Chambre pourrait s’activer davantage sur les dossiers majeurs de développement que sur le financement de ses opérations. « Il faut que ça change à Montmagny-L’Islet. Il faut se donner les moyens et les outils pour se développer ensemble. Ce n’est pas normal de voir partir un autobus rempli de nos enfants pour aller à l’école à La Pocatière chaque matin. Ce n’est pas plus normal d’en voir un autre partir pour Lévis pour aller à l’école Dina-Bélanger, pas plus que des parents soient super organisés pour envoyer leurs enfants dans un programme sport-études », a soutenu l’entrepreneur en construction, reconduit à la présidence pour un second mandat. M. Corriveau croit que la région peut identifier des projets porteurs pour l’avenir et les réaliser. La preuve demeure l’éclatant succès remporté avec la campagne de financement menée pour concrétiser le projet de l’imagerie par résonnance magnétique (IRM) à l’Hôpital de Montmagny.

Lorsqu’une population s’unit, elle peut réaliser de grandes choses.
Chouinard appuie Appelé à se prononcer aussi sur l’avenir économique du secteur, le conférencier, Jean Chouinard, ex-président de la Chambre et associé chez la firme comptable Mallette, n’a pas lésiné non plus sur les moyens à prendre pour se sortir de l’impasse, notamment en regard de la rareté de la main-d’œuvre. Partenariat public-privé, partage des ressources et de la main-d’œuvre entre entrepreneurs, trouver de l’emploi aux conjoints des nouveaux arrivants, mieux connaître nos entreprises, faire la promotion de la qualité de vie de nos milieux envers nos jeunes dès la fin du cycle primaire et au début de secondaire pour les garder dans nos institutions d’enseignement et développer les programmes sport-études figurent parmi les façons d’atteindre les cibles. Mais un objectif doit être précis pour être atteignable. « De 2001 à 2015, notre région a perdu 5% de sa population, soit 2 500 personnes. Pendant ce temps, celle de Chaudière-Appalaches grimpait de 8% et celle du Québec de 12%.
«Il faut trouver le moyen de trouver quelque chose pour renverser la tendance. L’objectif serait d’accroître notre population de 5% d’ici cinq ans ».
Il poursuit : « Il faut permettre aux entrepreneurs de maintenir les services. Certaines entreprises réduisent déjà les heures d’ouverture. Nos infrastructures publiques doivent reposer sur plus de contribuables pour maintenir les coûts. Il faut rendre la région attractive, redonner l’accès au fleuve Saint-Laurent, développer un sentiment de fierté et travailler ensemble ». Selon M. Chouinard, il faut se mettre à deux MRC, à 40 000 personnes pour parler positivement des avantages de vivre dans notre environnement. « La Chambre de commerce doit être porteur de ces dossiers et il faut se mobiliser et faire preuve de solidarité pour y arriver. Il ne faut surtout pas attendre qu’il soit trop tard avant d’agir », a conclu M. Chouinard, confiant que les gens impliqués sauront y arriver. Le temps est venu d’agir…