10 octobre 2024

Les mauvaises herbes valorisées Aux Jardins du Pied à Terre

Votre Journal L’Oie Blanche, en collaboration avec le Centre d’aide aux entreprises (CAE) de Montmagny L’Islet, lance une série de dix reportages publiés au cours des prochaines semaines sur le thème de l’agroalimentaire et l’agrotourisme sur la Côte-du-Sud, une industrie à découvrir. Comme premier sujet, nous nous sommes arrêtés Aux Jardins du Pied à Terre où se tiendra une Escapade le 30 juin prochain. Voici ce qu’une vingtaine de personnes pourront y découvrir.

« Après nos études en horticulture à La Pocatière, notre rêve était très clair: avoir notre propre ferme et développer nos deux missions: approvisionner les gens d’ici en légumes bio et développer de nouvelles techniques et outils pour le petit maraîchage. Nourrir sainement et innover! »

Voilà comment se présentent Guylaine Tourigny et Jean-Simon Mercier, les copropriétaires de la ferme Aux Jardins du Pied à terre qui ouvrira ses portes au public le 30 juin prochain. En participant aux Escapades organisées par Les Arrêts gourmands de la région de l’Islet, le couple démystifie l’industrie maraîchère tout en valorisant sa mission.

Une vingtaine de personnes pourront ainsi s’initier à l’agriculture biologique d’une part et en apprendre sur les mauvaises herbes, ces plantes que l’on se plaît à détruire lorsque l’on sarcle nos jardins mais qui sont pour la plupart très comestibles. « Pourquoi les gens devraient participer ? L’an passé, on a eu un moment extraordinaire, très éducatif pour la population au niveau des jardins. L’alimentation, ce n’est pas juste ce que l’on fait pousser », lance Mme Tourigny.

Élisabeth Cardin, auteure du livre L’Érable et la perdrix, en rajoute : « C’est la célébration de la biodiversité ». Cette spécialiste des plantes comestibles sauvages précise qu’à la fin d’une telle journée de découvertes, les gens partagent un moment merveilleux, exclusif et magnifique ».

Celle qui a aussi écrit Le temps des récoltes, qui se veut un essai sur la manière de se reconnecter à la nature à travers notre alimentation, renchérit: « Au cours de la journée, je vais identifier les mauvaises herbes qui se mangent et on va faire un souper avec cela, des mauvaises herbes qui poussent à travers les rangs de légumes cultivés et des bonnes herbes. L’Escapade s’appelle d’ailleurs Cueillette sauvage et maraîchage bio. Puis tout le monde met la main à la pâte, on fait un gros feu, on fait cuire les légumes sur le feu, on se fait une salade avec une vinaigrette à partir des produits de L’Islet et on improvise. On déguste le tout, on échange, on questionne... ».

Kiosque libre-service

La population peut acheter l’un des 50 produits à partir de leur kiosque libre-service, ouvert 24 heures / sept jours /semaine, en fonction de la production journalière. Les copropriétaires souhaitaient que les gens d’ici aient accès à leurs produits. Ils fouillent dans les frigos, calculent eux-mêmes leurs commandes à partir d’une liste de prix suggérées et paient leur facture par Interac. La relation d’affaires est basée sur la confiance.

De nomade à sédentaire

Et pourquoi les copropriétaires ont-ils donné ce nom au commerce? « Avant d’avoir la ferme, on était plutôt nomade. On changeait de ville et de région selon les emplois que l’on trouvait. On se disait toujours qu’on avait hâte d’avoir notre pied-à-terre quelque part... Ce fameux pied-à-terre, cet ancrage, cet enracinement dans un lieu précis. Le nom de notre ferme était trouvé et nous collait à la peau! », lit-on dans leur historique.

L’agriculture biologique

On précise sur leur site internet que « L’agriculture biologique se veut un système agricole basé sur le respect du vivant et des cycles naturels qui exclut donc toute utilisation d’intrant chimique (pesticides et engrais de synthèse) et d’OGM. En ayant recours à des pratiques culturales visant la santé à long terme de tout un écosystème, on s’assure de la pérennité de notre système agricole et d’une production d’aliments sains et exempts de produits chimiques. »

Les critères à respecter pour obtenir la certification Ecocert sont la protection de l’environnement et du climat, la conservation de la fertilité des sols, le maintien de la biodiversité, le respect des cycles naturels et du bien-être animal, la non-utilisation de produits chimiques de synthèse, la non-utilisation d’OGM et un étiquetage transparent pour le consommateur.