21 décembre 2024

Desjardins score avec sa première webconférence

Le directeur du Centre Desjardins entreprises, Bruno Fournier, a littéralement scoré avec la tenue de son premier Rendez-vous entreprises Desjardins Côte-du-sud avec un total de près de 300 participants qui se sont abreuvés des conseils de Nicolas Duvernois, en direct en vidéoconférence, mercredi dernier. Le PDG de Pur Vodka, auteur du livre Vive les idées folles, a livré sa recette du succès, un mélange d’idées novatrices et d’implication de ses employés. Cet heureux mélange, jumelé à une dose de risque, aura mené cet entrepreneur à se dépasser, à mettre des produits sur le marché canadien si populaires que son entreprise s’est accaparée le titre de plus important distributeur de spiritueux au Canada. Unique entreprise lors de sa fondation, le pays en compte plus d’une soixantaine aujourd’hui. Au sujet de la COVID-19 il rappelle que le 12 mars au matin, il regardait ce qui se passait à travers le monde en ressentant du stress et de l’inquiétude. Il a parlé de son projet de diversification auprès de son entourage, cherchant comment profiter de la crise pour produire un désinfectant. Il a eu cette idée compte tenu que la matière première de son entreprise, l’alcool, figurait à titre d’élément indispensable. Après avoir impliqué son équipe pour élaborer la transformation, tous ont plongé pour signer un nouveau succès entrepreneurial. Duvernois connaît le goût et le coût du risque. Sa sélection au sein de l’équipe des Dragons, une émission de Radio-Canada offrant des possibilités d’investissement et de partenariat en entreprise le confirme. Pour atteindre de nouveaux sommets, il faut savoir s’entourer, faire confiance et s’adapter aux nouvelles réalités, dont le télétravail. L’actuelle crise changera les habitudes et les méthodes de travail. Plus rien ne sera pareil.

« Il n’y a pas de gros et de petits. Il y a des rapides et des lents », a-t-il lancé, tout en précisant que l’immobilisme est de mauvais augure. Il ne faut pas avoir peur de faire autrement. « Acheter un produit d’ici est un investissement, mais acheter d’ailleurs et une dépense »
Cormier en ouverture Bruno Fournier voulait surprendre pour sa première activité. Nul autre que le président directeur général du mouvement Desjardins, Guy Cormier, a ouvert le bal. Aux entrepreneurs, il a expliqué qu’il faut d’abord posséder en dedans de soi les outils pour passer au travers et que Desjardins criait présent pour les accompagner. « Nous avons annoncé un fonds de 150 M $ pour les entrepreneurs des régions. Vous pourrez compter sur nous comme depuis 120 ans. Il faut rester calme, prendre du recul et communiquer avec les gens », a soutenu M. Cormier. Ce dernier s’avoue comblé par les crises depuis un an, celle de la CCOVID-19 arrivant tout de suite après celle du vol des données personnelles des coopérants… Deux exemples locaux Pascale Pelletier, de Textiles Gauvin, a aussi discouru au sujet des problématiques vécues en raison de la crise sanitaire : « Nous aurions dû fermer les portes avec un carnet de commandes à zéro. Il fallait changer le modèle d’affaires en incluant la production de masques et de jaquettes. Ensemble, nous avons regardé ce que nous pouvions faire et ce que l’on devait faire. Après, par nos contacts et le bouche à oreille, nous avons établi les liens pour obtenir les autorisations ». Selon elle, il faudra réapprendre à fonctionner et à offrir des produits fabriqués ici : « Je crois que la mentalité de fabrication va changer, alors nous devons obtenir les accréditations pour figurer parmi les fournisseurs ». Quant à Nathalie Lemieux, de l’érablière portant son nom à Saint-Pascal-de-Kamouraska, le commerce avait perdu en une journée et demie l’ensemble des réservations de clients qu’il avait accumulées en vue de la saison de sucres. Leur seule option, les ventes en ligne malgré le fait que cette procédure leur était complètement inconnue. « Il fallait faire vivre le temps des sucres à partir de la maison des gens. Commandes en ligne, pour apporter, livraison, il a fallu revoir notre façon de faire et comment offrir des repas par la combinaison de nos produits. Il faut savoir se réinventer, être imaginatif et travailler avec de nouveaux produits. Il fallait trouver comment rester près des gens ». En région pour Desjardins, le compte d’urgence du gouvernement fédéral a permis d’accorder 750 prêts de 40 000$ pour un total de 30 M$ dans nos entreprises, permettant d’atténuer l’impact de la pandémie. Selon Paul Julien, directeur Développement des affaires milieu agricole, la Côte-du-Sud se distingue par son dynamisme et la diversification des productions.