Ce n’est plus un secret ni de la fiction : notre espèce, ainsi que la plus grande partie de la biodiversité s’acheminent vers une phase d’anéantissement. La cause ? L’activité humaine. Plusieurs études scientifiques le prouvent et l’être humain doit rapidement et radicalement changer ses habitudes de vie pour tenter d’éviter ou du moins ralentir cette catastrophe. Nous sommes tous concernés et c’est notre devoir! Et toi, ici, maintenant… par où pourrais-tu commencer pour faire ta part?
Zéro déchet
Saviez-vous que 99 % des ressources prélevées dans la nature sont reléguées au rang de déchet en moins de quarante-deux jours, provoquant un grand gaspillage d’énergie grise (étapes nocives pour l’environnement)? Zéro déchet est une stratégie de réduction de la quantité de déchets produits par la civilisation industrielle. Elle s’appuie sur la modification des processus de production en encourageant la re-conception des cycles de vie des produits, dans le but de favoriser la réutilisation de tous leurs composants. Elle vise aussi la modification de production de déchets ultimes et de substances toxiques, dangereuses pour la santé et l’environnement. La première définition du « zéro déchet » a été initiée lors du Planning Group of the Zero Waste International Alliance en 2004. Une version revisitée a été adoptée en 2009. De plus en plus de gens adhèrent à cette méthode drastique de consommation.
Stratégie en trois points
Pour effectuer ce virage vert, il faut premièrement supprimer le recours à l’incinération des déchets : séparer les différents types, notamment les déchets organiques pour la fabrication de compost, et optimiser la qualité de la matière recyclable, ce qui aura pour conséquence de réduire la quantité de déchets. Il faut ensuite soutenir la conception et la fabrication par l’industrie de produits entièrement recyclables, réutilisables et réparables. Finalement, il faut encourager la réutilisation des matériaux recyclés par les industriels et la réparation des objets. Par exemple, utiliser l’eau du robinet, éventuellement filtrée à domicile, plutôt que l’eau en bouteille ou acheter en vrac pour ainsi réduire les déchets d’emballage. Selon Reporterre, le recyclage des plastiques n’est pas la solution: il faut réduire notre consommation de plastique, sinon nous risquons de voir les micro- et nano-particules de plastique envahir notre environnement.
Le vrac arrive justement à Montmagny!
De plus en plus d’entreprises locales adoptent concrètement des méthodes de distribution plus écologiques et les citoyens semblent prêts à emboiter le pas vers une consommation plus responsable. Le 19 décembre dernier, le magasin COOP IGA de Montmagny ouvrait, par l’initiative personnelle de son directeur M. Luc Houde, un comptoir d’aliments en vrac. Plus d’une centaine de produits (noix, grignotines…) sont mis à la disposition du consommateur qui doit alors remplir son sac (en plastique biodégradable), le nouer de l’étiquette d’identification et finalement le faire peser à la caisse.
» La réaction de notre clientèle est très encourageante! En moins de trois semaines, nous avons déjà des ruptures de stocks de produits dont nous avions de bonnes provisions, ce qui nous amène à réfléchir sur de futures dispositions. » se réjouit Luc Houde.
Des rumeurs* parlent aussi d’une possible ouverture d’un magasin de la chaîne Bulk Barn dans les anciens locaux du Super Club Vidéotron. Ce distributeur alimentaire offre des produits en vrac et le client doit apporter avec lui ses propres contenants réutilisables devant respecter les normes de salubrité exigées par la compagnie. Le poids du contenant est pesé et déduit sur le prix du produit lors du paiement.
* Isabelle Corriveau, directrice générale des Galeries Montmagny, propriétaire des lieux, s’est abstenue de tout commentaire sur la question.