24 avril 2024

Le nombre de dépannages alimentaires toujours à la hausse

L'organisme Soupe au bouton affirme que le nombre de dépannages alimentaires auprès de la population demeure à la hausse. L’inflation a son rôle à jouer dans cette situation. L’année dernière, 26 000 livres de denrées ont été données via le communo-frigo. Présentement celles-ci se chiffrent à près de 40 000, alors que l’année financière se termine en mars. Lors de la dernière rencontre avec le Journal, l’organisme révélait une hausse de 50%. Le directeur, Daniel Darveau, indique que le chiffre a encore augmenté, qu’il est d’ailleurs en hausse constante. « Normalement, nous réalisions 700 dépannages par année. Maintenant on est rendu à 1 000. »

Chaque mois, une centaine de familles font appel à l’aide alimentaire. Depuis mars 2022, Soupe au bouton a distribué plus de 114 000 livres de denrées pour une valeur approximative de 450 000 $.
Selon M. Darveau, l’inflation en est la cause numéro un. Le coût du panier d’épicerie a grandement augmenté et il observe également que plusieurs vivent au-delà de leurs moyens. Les citoyens vivent paye par paye et dès que quelque chose vient perturber leur quotidien, ils doivent trouver une façon de s’en sortir. Dans les derniers mois, le moment le plus critique de dépannage a été observé alors que l’essence était en haut de 2$ le litre. Il n’a pas nécessairement observé de nouveaux groupes de personnes demandant de l’aide. Il y a ceux qui ont des besoins temporaires dans des moments plus difficiles de leur vie, alors que d’autres demeurent avec des besoins constants. Cependant, il peut apercevoir à l’occasion des citoyens avec des voitures de luxe utiliser le communo-frigo pour répondre à leurs besoins alimentaires, situation qu’il ne voyait pas auparavant. Futurs ajouts de communo-frigos? Le frigidaire communautaire dépanne fréquemment les citoyens. Le directeur prévoit ajouter des communo-frigos dans plusieurs municipalités de la MRC pour s’assurer que chacun puisse manger à sa faim. « On aimerait en placer d’autres sur le territoire. Avant, on n’avait pas l’infrastructure nécessaire, maintenant on va l’avoir. » Les ressources humaines et matérielles devront toutefois être disponibles. « Un circuit devra être fait pratiquement tous les jours. Le besoin est vraiment là. » Il souhaiterait qu’un cabanon soit ajouté à Tourville pour leur permettre également l’accès à un communo-frigo à l’année. « En avoir quatre sur le territoire pourrait s’avérer bénéfique, mais il faut être capable de les remplir, avoir l’espace et faire assez de cueillettes. »

Denrées suffisantes Pour le moment, l’organisme ne manque pas de denrées pour répondre à la demande. À certains moments, le niveau devient toutefois très bas, apportant son lot d’angoisse. « Jusqu’à présent, on a toujours été capables de s’ajuster. Parfois, on en a même un peu trop, alors on refait une distribution. On est capables de répondre à la demande maintenant ». Le directeur rappelle que ça peut être difficile pour certains de demander un dépannage. L’objectif de Soupe au bouton est de les mettre à l’aise. « On n’est pas dans le jugement, il faut les accueillir et avoir de l’empathie vis-à-vis leur situation. On est là pour les aider, c’est notre mission. » Rappelons-le, les personnes qui ont besoin d’aide ne doivent pas hésiter à profiter des services offerts par Soupe au bouton.