C’est le jour et la nuit entre l’ancien et le nouveau. Comme la chenille qui devient papillon. Est-Nord-Est (ENE), résidence d’artistes, de Saint-Jean-Port-Joli, a fait place à une maison lumineuse, accueillante, inspirante, où l’espace permet aux artistes de s’épanouir. Il faut dire que le nouveau bâtiment a gagné plus de 50% de superficie habitable par rapport à l’ancien.
En ce jour d’inauguration, le 7 août, les artisans de cette réussite célébraient la concrétisation d’un projet qui a mis 12 ans à venir au monde et nécessité un investissement total de 3,1M$. Québec a injecté 2,3M$, Ottawa 600,000$, la communauté 200 000$ et la Municipalité 140,000$ (la valeur de la propriété cédée à ENE) plus 25 000$ sur cinq ans (aide aux organismes) et 2000$ par année pour les pépinières d’artistes.
Pour la députée-ministre, Marie-Eve Proulx: «Ce bâtiment, construit dans un esprit durable et responsable, répond aux besoins des artistes. C’est un lieu d’accueil qui ajoutera à l’effervescence artistique de Saint-Jean-Port-Joli».
Pour le maire, Normand Caron, aucun doute, ce projet va contribuer à faire rayonner encore davantage Saint-Jean-Port-Joli, tout en marquant un point tournant dans l’histoire d’ENE désormais une résidence de calibre international. Il faut savoir également que le nouveau bâtiment permet l’ajout d’une résidence hivernale à la programmation. Le centre ENE devient donc accessible à l’année. De plus, le nombre de résident(e)s passe de 15 à 20 par année (16 artistes et 4 auteur(e)s
De son côté, la présidente du conseil d’administration d’Est-Nord-Est, Michèle Laurin, se réjouit de la concrétisation du projet, maintenant bien ancré dans son milieu, et en profite pour saluer l’engagement de Jean-Pierre Bourgault depuis le début. «Les nouveaux quartiers d’ENE permettront de poursuivre notre mission en offrant aux artistes et auteur[e]s, du temps de recherche et un soutien technique local afin de créer librement, sans obligation de résultat» poursuit Mme Laurin.
Mentionnons que l’oeuvre intégrée à l’architecture a été réalisée par l’artiste François Mathieu. Elle s’intitule «Je fais en faisant».
Pari tenu côté architecture
«Novatrice, la conception du nouveau bâtiment a permis de créer un lieu au service des résidents, où l’hospitalité et la convivialité sont au premier plan. Qui plus est, l’architecture s’intègre à l’environnement, note le représentant de la firme Bourgeois-Lechasseur.»
Les studios-ateliers situés à l’arrière du bâtiment ont été conçus de façon que les artistes puissent créer au moment qui leur convient. En effet, chaque studio est composé d’un espace modulable et d’une mezzanine avec lit et puis de lumière.
Le témoignage d’une résidente
La toute première artiste à être entrée dans ce lieu de résidence, Dominique Pétrin, de Montréal, a livré un vibrant témoignage de son expérience. L’espace est bien pensé avec le lit en haut et l’atelier en bas. C’est un lieu inspirant, près de la nature. On est dans un espace où on nous demande rien.
En fait, c’est le plus beau cadeau qu’ont peut avoir comme artiste. Ça nous permet de nous ressourcer, de faire le point et, pour ma part, de trouver de nouvelles pistes de recherche» de conclure Dominique Pétrin.