06 mai 2024

Maison Cap d'Espoir: se ressourcer individuellement pour s’outiller à long terme

La Maison Cap d’Espoir, installée à Cap-Saint-Ignace, a célébré ses deux ans d’existence la semaine dernière. Initiée par Jean-Paul Ouellet, cette maison de thérapie vient en aide aux personnes souffrant de dépendance. Jusqu’à présent, l’organisme a su aider plus de 56 personnes et poursuit sa mission en ce sens. Elle a pour ambition de bonifier ses services avec le temps. L’arrivée de cette maison n’a pas été de tout repos. L’équipe n’avait pas prévu qu’une pandémie allait limiter le projet. La COVID a empêché l’inauguration et l’instauration de portes ouvertes visant à promouvoir l’organisme, et ce, en raison de toutes les mesures sanitaires mises en place. Malgré tout, l’équipe d’intervention a pu bénéficier du temps disponible pour s’habituer au programme de thérapie. La Maison a accueilli ses premiers participants le 23 novembre 2020. Jusqu’à présent, 76 personnes ont été admises et 56 ont complété la thérapie.

Notons que la Maison, qui peut accueillir huit hommes et sept femmes, se définit comme une ressource en hébergement offrant des services de thérapie en dépendances diverses. Elle est notamment certifiée par le CISSS-Chaudière-Appalaches et s’avère membre de l’Association québécoise des centres d’intervention en dépendance (AQCID). Différents critères sont nécessaires pour être admissible aux programmes mais, avant tout, la personne doit être sevrée et éprouver le désir sincère d’y participer.

Le programme s’étend sur une période de 28 jours. Le participant n’a pas le droit d’utiliser son cellulaire. Il n’a pas non plus accès à des outils électroniques, l’objectif étant de se concentrer sur sa personne. L’ensemble de l’horaire est planifié de manière à ce que les participants puissent s’outiller pour poursuivre leur vie sans consommation. Travailleursautonomes, entreprises, professionnels... font tous partie de la clientèle visée.

L’homme derrière le Maison M. Jean-Paul Ouellet, qui possède une Fondation à son nom, a lui-même fait face à des problèmes de dépendance. Il souhaite redonner au suivant en lui offrant les meilleures chances possibles pour s’en sortir. À l’aide de sa Fondation, il donnel’occasion à certains d’obtenir de l’argent pour adhérer à une thérapie au sein de la Maison. « Sans M. Ouellet et sa famille, ce projet n’aurait pu avoir lieu », indique la directrice générale, Mme Marie-Claude Pichette.

La Maison a été installée à Cap-Saint-Ignace afin de répondre à trois critères, à savoir : que la Maison soit située en pleine forêt, qu’elle offre des chambres individuelles et que le programme d’intervention soit proposé en petits groupes. Une question de proximité avec la ville et un hôpital ainsi que le zonage ont permis de choisir l’emplacement. Des personnes de partout au Québec adhèrent à la Maison. L’organisme à but non lucratif travaille depuis 2017 à sa réalisation. Thérapie cognitive-comportementale La thérapie, sous le modèle cognitifcomportemental, met en œuvre les dernières connaissances dans le domaine. « On a pu appliquer les dernières recherches qui s’appellent l’acceptation et l’engagement. Les gens travaillent ici surtout selon leurs propres valeurs, ce qui est important pour eux. » Il s’agit d’une thérapie de groupe, mais chaque participant est lié à un intervenant. Un suivi post-thérapie est également offert une fois les 28 jours terminés. Avec l'aide des professeurs, un comité d’experts a élaboré un programme qui répondait adéquatement aux besoins du jour. Les programmes, entretien motivationnel et prévention de la rechute en pleine conscience, sont proposés quotidiennement.

Retrouvailles À la fin octobre, une trentaine de personnes ayant bénéficié des services de la Maison se sont rencontrées. « Ça nous a fait vraiment plaisir de revoir nos gens! (…) On a fait une pleine conscience, comme les gens qui sont habitués de suivre un programme pendant 28 jours. Par le fait d’être tous ensemble concentrés à la pleine conscience, les gens se rappelaient comment faire et ils témoignaient de la façon dont ils l’ont intégrée à leur vie. »

Maintenant bien installée, la Maison souhaiterait développer son offre de service dans le milieu. Par exemple des périodes de ressourcements pour les anciens, sans toutefois compléter les 28 jours. Sinon, de l’accompagnement pour les familles afin de bien encadrer les participants qui viennent de sortir de la Maison.