Avoir le vent dans les voiles. Si la phrase fait cliché, elle n’en demeure pas moins d’une véracité incontestable quand on l’applique à la Fonderie Poitras de L’Islet. Avec un chiffre d’affaires qui grimpe de 25% à chaque année depuis 2008, l’entreprise doit se lancer dans l’aménagement d’une troisième ligne de moulage afin de répondre à ses objectifs de croissance. L’ajout de cette troisième ligne, opérationnelle en août prochain, représente un investissement de 3 millions$ et implique un agrandissement de 7 000 pieds carrés, ce qui portera la surface totale de l’usine à quelque 120 000 pieds carrés. Fonderie Poitras conçoit principalement des produits en fonte ductile, un mélange d’acier recyclé avec divers alliages, selon les besoins. Elle se spécialise dans la production de pièces de transmission destinées aux camions et aux véhicules 4X4, ses deux gros clients étant GM et Ford: «Nous réalisons 85% de notre chiffre d’affaires aux Éats-Unis et la tendance va en augmentant» explique M. Jason Robitaille, vice-président exécutif. Nouvelle image Fonderie Poitras investit beaucoup dans l’automatisation afin de faciliter le travail de ses employés: «Nous sommes fiers de notre usine et nous gagnons à la faire connaître. Il faut oublier la vieille fonderie salle; ici, il y a de plus en plus de machines pour aider nos employés dans leur travail. Nous voulons projeter notre nouvelle image» ajoute M. Robitaille. D’ailleurs, l’entreprise de L’Islet acceuillera en juin des participants à un congrès sur la fonderie qui aura lieu au Canada, ce pour la première fois depuis 15 ans. Les visiteurs, des fournisseurs et des compétiteurs, viendront du Mexique, des États-Unis et du Canada.
14 Philippins Les deux lignes actuelles de moulage fonctionnent 24 heures par jour en semaine et génèrent du travail supplémentaire le samedi et la dimanche. Comptant environ 160 employés, l’entreprise en cherche actuellement 10 à 15 autres: «Nous sommes toujours en recrutement» de renchérir M. Robitaille. On se souviendra que pour contrer le manque de main-d’oeuvre, Fonderie Poitras avait recruté 14 Philippins qui résident dans des loyers construits près de l’usine: «Ils s’adressent à nous en français d’abord et passent à l’anglais si nécessaire. Mais ils continuent d’apprendre notre langue. Chose certaine, ils vivent une expérience qui va au-delà de leurs attentes» de conclure M. Robitaille.