Des questions, les entrepreneurs peuvent s’en poser des milliers avant de penser brasser des affaires en Europe. Mais avant tout, l’important est de fabriquer un produit canadien transformé avec de la matière canadienne, des composantes canadiennes et de pouvoir suivre sa trace, peu importe l’origine du contenu. Aux douanes, 10% des entrées de biens sont vérifiées de façon aléatoire selon Marc Fillion, de Export Québec, d’où l’importance de posséder une documentation claire et transparente. Il incombe au fournisseur de répondre à toutes les questions sur son produit. « Il faut comprendre comment fonctionne l’Europe et s’informer. Il faut regarder à long terme". Denis Hardy, président du CRIQ, revenait à peine d’une mission. Pour lui, il est évident les portes n’ont jamais été aussi entrouvertes et c’est le temps pour le entrepreneurs de foncer. Peu importe l’option, si une opportunité se présente pour une mission, il faut savoir la saisir". De son côté, Jean Thibodeau, du Centre de recherche industrielle du Québec (CRIQ), s’est attardé à la qualité, l’Europe étant rendue à l’étape des usines 4.0, avec une marque CE, qui signifie conformité européenne. « Ils ont une certification pour 28 pays alors qu’il y en a plus de 400 aux États-Unis. Il faut être innovant car les Européens sont à l’ère de l’usine intelligente, de la conformité et de la production durable. Ils ont banni le mercure, le plomb et le chrome et mettent en pratique la notion des Écofrais depuis 2002 », soutient-il. M. Thibodeau avance que les Européens travaillent avec un catalogue de 12 000 normes de qualité qu’ils mettent à jour de façon hebdomadaire. Nous avons recueilli leurs commentaires.