23 avril 2024

Ouellet Canada repart la machine

À l’instar de la grande majorité des entreprises du Québec, Ouellet Canada a dû se «mettre sur pause» à cause du coronavirus, même si son usine de L’Islet a continué d’opérer avec une trentaine d’employés, sur 260, pour fournir du matériel de chauffage où il y avait nécessité, comme les cliniques de dépistage aménagées ici et là. Mais le gouvernement ayant récemment donné le feu vert, il a fallu relancer la machine…tout en respectant de nombreuses consignes. Un grand défi pour un joueur de cette taille! Après avoir formé une cellule de gestion de crise dès le début de la pandémie, la direction a instauré plusieurs mesures afin d’éviter les contacts et les attroupements en cas de reprise: division de l’usine en trois sections, aménagement de trois cafétérias et de trois entrées pour les employés au lieu d’un seul et décalage des horaires de travail. Le chiffre du matin débute à 7h au lieu de 7h30, ce qui élimine la rencontre avec le chiffre suivant tout en permettant la désinfection des aires de travail entre les deux quarts. L’entreprise a aussi instauré un chiffre de fin de semaine dans le but de disséminer davantage les travailleurs sur la plancher et a mis en place une procédure en cas d’infection.

Pour satisfaire à la norme du deux mètres de distanciation physique, on a séparé les postes de travail qui pouvaient l’être. Pour les autres, la compagnie fournit visières et masques: «Il s’agit d’une logistique complexe qui génère des coûts importants. Par exemple, l’entreprise a triplé de nombre de personnes affectées à la désinfection» explique Mme Annick Tremblay, directrice des ressources humaines. Chaque employé doit se plier à une série de mesures de prévention du COVID-19: mentionnons entre autres la prise de température sans contact, le lavage fréquent des mains, la distanciation physique, la désinfection de son poste de travail avant la fin du quart de travail et la limitation du partage d’objets (la paperasse provenant de l’extérieur se retrouve même en quarantaine).

La salle de conférence, d’une capacité de quinze personnes, n’en accueille plus que quatre et le télétravail est suggéré, sinon imposé: «Nous faisions déjà beaucoup de télétravail; la transition s’est bien déroulée» précise Mme Tremblay qui a souligné l’excellente collaboration de tous les employés dans cette lutte contre un ennemi sournois. La direction a créé une page Facebook fermée pour communiquer de façon régulière avec ses employés et M. Louis Beaulieu, le directeur général, s’adressent à tous une fois par semaine. «Avant la pandémie, nous avions le vent dans les voiles. Aujourd’hui, avec la relance dans la construction, nous avons récupéré 70% de notre chiffre d’affaires» conclut Mme Tremblay.