21 avril 2024

Québec dépose un projet de loi pour favoriser Bombardier

Comme l’avait promis le premier ministre Philippe Couillard lors de son passage à La Pocatière le 13 avril dernier, le gouvernement libéral a présenté un projet de loi afin que le consortium Bombardier-Alstom puisse assembler des voitures additionnelles destinées au métro de Montréal.

Cette fois-ci, c’est M. André Fortin, ministre des Transports, qui s’est déplacé à l’usine pocatoise de Bombardier le mardi 15 mai pour annoncer la bonne nouvelle aux travailleurs. Déposé à l’Assemblée nationale ce même mardi, le projet de loi devra recevoir l’aval des partis d’opposition, mais les libéraux comptent sur leur bonne collaboration. De fait, à voir l’optimisme qui régnait chez les ministres et députés libéraux cette journée-là à La Pocatière, on peut dire que l’affaire est dans le sac! Le projet de loi sera adopté, permettant ainsi au consortium Bombardier-Alstom d’obtenir un prolongement de contrat pour fabriquer des voitures supplémentaires sans passer par un processus d’appel d’offres. La Société de transport de Montréal (STM) se réjouit de cette initiative parce qu’elle remplacera, plus tôt que prévu, de vieux wagons MR73 par des trains Azur. Une fois le projet de loi adopté, il faudra conclure la négociation entre la STM, le gouvernement et le consortium. Lors de sa venue à La Pocatière, Philippe Couillard avait affirmé que la question financière ne constituerait pas un obstacle à la signature d’un accord. Mardi dernier, on ne voulait pas se prononcer sur le nombre additionnel de trains Azur produits à La Pocatière, mais le ministre Fortin a parlé d’un prolongement de contrat qui pourrait s’étirer sur deux ans: «Avec ce prolongement, nous voulons créer un pont afin de donner le temps à Bombardier de décrocher d’autres contrats parce que nous voulons conserver l’expertise et les travailleurs ici, à La Pocatière». Signé en 2010, l’actuel contrat de 468 trains Azur avec la STM prendra fin cet automne et entraînera 300 mises à pied. Mais son prolongement diminuerait le nombre de pertes d’emplois et transformerait les autres en arrêts de travail temporaires plutôt que définitifs.