
Une saison presque normale pour la marina de Saint-Jean-Port-Joli


Si la COVID-19 en a perturbé plusieurs, il en va autrement au Parc nautique de Saint-Jean-Port-Joli qui entreprend sa 23e saison: «Parce que nous avions eu la permission d’effectuer des travaux préparatoires, nous sommes à jour dans nos installations. Et comme nous venons d’obtenir le feu vert du gouvernement pour le 1er juin, nous devrions connaître une saison presque normale, car c’est plutôt rare ici qu’on descende des bateaux à l’eau avant cette date» explique M. Alain Fradette, le président de la corporation du Parc nautique. Fradette se réjouit également de la décision du gouvernement de ne pas imposer de restriction régionale dans le déconfinement des marinas: «Je craignais que les gens d’ailleurs ne puissent venir à Saint-Jean-Port-Joli parce que nous tirons 50% à 65% de nos revenus, et parfois jusqu’à 75%, des visiteurs. L’été dernier, nous avons accueilli 183 bateaux de plus que l’année précédente» précise-t-il. Sur les 215 marinas du Québec, celle de Saint-Jean-Port-Joli est l’une de celles qui attirent le plus grand nombre de visiteurs. Bon an, mal an, le Parc nautique génère des retombées économiques annuelles de quelque 350 000$.
Deux raisons expliquent ce phénomène: le cœur du village et le changement de marée. Sur les 215 marinas, seulement deux se situent en plein cœur du village où tout est accessible à pied: le Vieux Port de Québec et le Parc nautique. Et qu’un navigateur parte de Québec ou de Rivière-du-Loup, il affrontera le changement de marée en face de Saint-Jean-Port-Joli où il préférera souvent profiter d’un havre de paix plutôt que d’affronter le courant et faire du surplace pendant des heures. Le Parc nautique offre 66 emplacements, dont 21 qui sont réservés en permanence aux visiteurs. Sur ces 66 places, 11 peuvent accueillir des bateaux de 45 à 50 pieds: «Notre record, c’est d’avoir reçu 38 bateaux visiteurs en même temps» ajoute M. Fradette. Consignes Les dirigeants du Parc nautique vont préconiser le respect des consignes sanitaires que le gouvernement imposera: «Chose certaine, la distanciation physique sur un bateau au beau milieu du Saint-Laurent, c’est dur à battre» de conclure M. Fradette.


