
CYM : en aide aux hommes de la région


L’équipe du Centre Yvon Mercier (CYM), situé à L’Islet, est consciente que la période de pandémie peut être difficile pour plusieurs personnes. Le nombre de demandes de services au Centre est d’ailleurs à la hausse. Bien qu’il en soit ainsi, les intervenants s’attendaient à pire. Ils craignent maintenant que les gens vivant un sentiment d’impuissance, d’isolement, de symptômes dépressifs, etc., «explosent» dans les prochains mois. Le CYM aide les hommes vivant différentes difficultés telles que la rupture amoureuse, des conflits dans leur couple, des problèmes d’impulsivité ou de comportement, et ce, depuis 30 ans. Le Centre se distingue en offrant une ligne d’écoute téléphonique qui porte assistance aux hommes de la Côte-du-Sud dans le besoin. «Les gens peuvent nous appeler 24-7 et ça fonctionne très bien. On a mis ça en place au mois d’avril. C’est unique! Ça n’existait pas dans la région. C’est quelque chose d’innovateur», affirme Richard Pierre, directeur général du CYM. Ce dernier souligne d’ailleurs le développement continu de leur expertise au niveau de la violence conjugale, ainsi que leurs connaissances quant à l’évaluation des risques de récidive à ce sujet dans le milieu de la justice. «L’expertise s’est étendue au niveau de la violence conjugale. On agit en tant que conférencier à travers le Québec. On a une certaine reconnaissance à ce sujet, mais on a aussi développé une expertise judiciaire. Nous souhaitons être capables d’informer, d’alimenter les cours de justice pour qu’ils déterminent un peu mieux le profil d’une personne accusée et que ça leur permette d’établir une sentence», évoque-t-il. M. Pierre ajoute que cette spécialisation mène à réaliser des évaluations psychosociales de façon régulière. Le CYM offre aussi des services d’hébergement temporaire pour les personnes traversant une période de crise passagère dans leur vie : absence de lieu d’hébergement, dépression, besoin de répit, etc.
Effets de la COVID-19 Le directeur général et travailleur social souligne qu’il y a une augmentation de demandes d’aide causées par la pandémie, mais qu’il s’attendait à pire. «On aide généralement entre 150 et 200 personnes par année de façon individuelle, mais là on a dépassé ça. On s’attendait tous à une explosion, mais là c’est comme en latence et ça commence à se manifester parce que ça fait un an qu’on subit ça», explique M. Pierre. Il explique aussi que l’être humain peut endurer une situation déstabilisante, mais que celui-ci a des limites. Si la situation dure trop longtemps, il peut y avoir des conséquences sur sa santé physique et sa santé mentale. L’équipe du CYM s’attend donc à ce que des problèmes éclatent, par exemple, au niveau de l’accroissement des ruptures au sein des couples. «On voit émerger tranquillement ce qui remonte à la surface parce que pendant un an, des gens étaient plus en mode survie en espérant que ça cesse. Mais le temps est passé et il y a plein de choses qu’on a vécues, en termes de confinement, des habitudes qui ont été changées, des pertes d’emploi, etc.», raconte M. Pierre. Au niveau de la violence conjugale, il explique qu’elle peut être encore plus présente et exacerbée en période de pandémie. Pour obtenir de l’aide, il est possible de téléphoner au 418 247-5030. Les services sont gratuits, confidentiels et disponibles en tout temps.


