18 avril 2025

Des nouveaux aménagements pour Espace Ko

L’entreprise d’économie sociale Espace Ko de Saint-Jean-Port-Joli a profité de la pause du confinement afin d’investir dans son espace coworking (bureau partagé). Parmi les nouveautés, une cabine insonorisée, des chaises de bureau économiques, des tables de merisier, des stations de travail debout ainsi que des panneaux séparateurs ont été ajoutés. L’entreprise Espace Ko a pour mission de soutenir les travailleurs autonomes au télétravail. Celle-ci a été mise en place par l’entreprise Faire ensemble autrement, fondée par Virginie Guibert. Encadré par cette dernière, le conseil d’administration est composé de Julie Turcotte et Marylène Ricard. Lors de son ouverture en 2019, l’entreprise était en mode débrouillardise. Une fois le budget bouclé, les administrateurs ont réussi à financer un aménagement tel qu’ils l’imaginaient. Mme Guibert, cofondatrice et gestionnaire d’Espace Ko, avoue travailler depuis longtemps afin de mettre en place une cabine insonorisée. En cette période où les rencontres virtuelles sont de plus en plus fréquentes, elle trouvait nécessaire qu’un tel espace garnisse leur lieu de travail. « Lorsque tu as besoin d’intimité ou que tu parles avec des clients, tu n’as pas envie que tout le monde soit au courant de votre discussion, donc maintenant on a la cabine et, vraiment, ça change tout.» L’emplacement, situé dans la maison ancestrale du Vivoir au cœur de Saint-Jean-Port-Joli, est composé de six places en aire ouverte et d’une salle de conférence. Il est possible d’adhérer à un forfait pouvant s’étendre sur plusieurs mois afin d’avoir accès à un lieu individuel consacré au télétravail. En nouveauté dès le mois de décembre, une personne intéressée pourra avoir accès à un bureau fixe et attitré. À l’heure d’écrire ces lignes, trois bureaux sont toujours disponibles pour une période minimale d’un mois. Deux bureaux demeureront non attitrés pour les personnes de passages dans la région ou ceux qui voudraient venir occasionnellement sans avoir de bureau permanent. Alternative au travail à la maison En cette période de pandémie, la pratique du télétravail a pris de l’expansion. Cette habitude, qui risque de demeurer pour certains, pousse des personnes à envisager l’aménagement d’un bureau ou bien de déménager dans une plus grande maison. Selon Ian Chartrand, qui utilise les services d’Espace Ko deux fois par semaine, réserver un espace de travail peut s’avérer plus profitable économiquement. Il précise que de déménager dans une maison comprenant une pièce pour le télétravail peut être beaucoup plus dispendieux. Il ajoute qu’il a décidé d’adhérer aux services afin d’être en bonne compagnie et d’avoir la possibilité de sortir de chez lui pour travailler. Mme Guibert explique que leur entreprise peut aussi être une bonne option pour ceux n’ayant pas un bon accès à Internet ou qui souhaitent sortir de la maison afin de socialiser. Un lieu diversifié Le coworking permet de rencontrer plusieurs professionnels pouvant partager leurs connaissances. «Il y a quelques semaines, une personne travaillant au ministère de l’Économie à Montréal est venue télétravailler quelques jours à Espace Ko. En dînant ensemble, nous avons réalisé que nous travaillions sur des projets similaires chacun à notre échelle. J’ai pu découvrir de nouveaux programmes et je lui ai mentionné des défis du travail terrain. Pour moi, ce genre de rencontre est un plus qui peut être inattendu», souligne M. Chartrand, qui œuvre chez Stratzer, un cabinet d’expertise environnementale spécialisé en gestion des matières résiduelles. Depuis son ouverture, la majorité des utilisateurs sont des gens de passage soit de Québec ou de Montréal. « On ne fait pas du tout de publicité pour la clientèle touristique. On vise la clientèle locale mais en nombre absolu de personnes, on a plus de clients de l’extérieur que de clientèle locale. Ce sont des gens qui viennent pour une journée ou deux. C’était quelque chose que nous voulions développer, mais dont nous n’avions jamais eu les moyens et nous sommes fascinés de voir que peu de gens de la région nous connaissent, mais que quelqu’un de Montréal nous trouve sans publicité», confie Mme Guibert. Enfin, elle ajoute qu’elle perçoit un intérêt de la part des gens du milieu en ce qui a trait au coworking. Des projets sont déjà envisagés afin d’attirer davantage la population.