26 avril 2024

Le combat d'une vie

Combattre un cancer en pleine période de Covid, c'est déjà une situation très difficile. Devoir en plus recevoir des traitements alors qu'un petit être vivant se développe dans son ventre... doit demander une force inimaginable! C'est pourtant ce que vit présentement Ann-Sophie Laverdière, une jeune Magnymontoise de 28 ans. Le Journal a pris de ses nouvelles sur le chemin du retour de l'Hôpital Saint-Sacrement, alors qu'elle venait tout juste de recevoir son premier traitement de chimiothérapie. Onde de choc Il y a six mois, son médecin de famille a détecté une masse sur un de ses seins. Une mammographie lui a permis de diagnostiquer la présence d'un kyste bénin qui allait possiblement se résorber par lui-même. Quelques semaines plus tard, elle apprenait qu'elle était enceinte de son deuxième enfant et que la masse, toujours présente, s'était mise à prendre de l'ampleur, jusqu'à doubler de superficie! Elle passa alors une deuxième mammographie suivie d'une biopsie qui, cette fois-ci, confirma malheureusement la présence d'une rare forme de tumeur maligne à l'apparence d'un kyste. Son cas a été transféré à l'Hôpital St-Sacrament et elle fut rapidement prise en charge par une équipe spécialisée en oncologie. Deux semaines plus tard, elle recevait ses premières injections . "Ils ne peuvent pas m'opérer à cause des complications que pourrait provoquer l'anesthésie générale pour mon bébé. On commence par la chimiothérapie pour faire diminuer la masse le plus possible et on m'a dit que ça ne traverserait pas le placenta. On fera une pause avant mon accouchement et ensuite on recommencera les traitements. Après, on procèdera à l'opération et on verra si ça devra être une mastectomie partielle ou complète, selon l'état des ganglions autour." Deuils Ann-Sophie Laverdière vit présentement plusieurs deuils, comme celui de ne pouvoir allaiter son poupon comme elle l'a fait pour Ed, son premier enfant maintenant âgé de 2 ans. Ensuite, elle avoue souffrir énormément de ne pas trouver le réconfort des bras de sa famille et de ses amis en cette période de confinement alors qu'elle doit se rendre seule à ses rendez-vous. Enfin, les traitements de cette tumeur de stade 2 et peut-être même 3, entraineront inévitablement la perte de ses cheveux, une étape significative pour la jeune femme coiffeuse de métier. "À cause de la pandémie du coronavirus, je ne peux avoir accès aux masques réfrigérants qui aident à retenir la perte des cheveux parce que ce procédé nécessite trop de manipulation près du visage. Je ne peux non plus avoir de prêt de perruque, service qu'offrent certains organismes. Je devrai donc en acheter une et c'est très dispendieux... " soutient-elle.

Espoir Ann-Sophie Laverdière promet de se battre contre ce cancer et de rester positive. Elle entrevoit ses traitements comme une guérison et se console d'avoir la chance d'être accompagnée et soutenue par son fils Ed et son conjoint Jérémie Fortin à la maison. Du mieux qu'ils le peuvent, ses amis et sa famille la soutiennent aussi à distance, comme sa mère Renée Blais et sa soeur Samantha. Une campagne de dons a d'ailleurs été mise en place afin d'amasser de l'argent pour aider la jeune femme et sa famille à traverser cette période difficile. Il est encore possible de faire un don par l'entremise de la page Facebook intitulée "Ensemble contre le cancer d'Anne-Sophie".   Voici l'entrevue d'Ann-Sophie Laverdière: