
Maintenant sergent détective pour l'unité en violence conjugale, Guillaume Collin doit quotidiennement faire face à cette problème social qui gagne malheureusement du terrain. En effet, le service de police de la Ville de Québec (SPVQ) reçoit un volume très élevé d'appels en lien avec cette forme de violence. L'envers de la pandémie De nombreuses fois lors de ses années en tant que patrouilleur, Guillaume Collin aura été témoin de situations alarmantes. "J'ai vu une augmentation très flagrante de violence conjugale, surtout durant les premières semaines de confinement, lorsque les gens étaient enfermés dans leur maison." souligne-t-il. Et contrairement à ce que l'on pourrait croire, pour certains ménages, le déconfinement n'améliore pas du tout la donne. "Certains de ces hommes violents sentent maintenant qu'ils perdent le contrôle sur leur femme parce qu'elles se remettent à sortir de la maison! C'est vraiment dommage de voir ce phénomène perdurer maintenant qu'elles reprennent un peu de liberté" déplore-t-il. Unité débordée Depuis deux ans, des chiffres éloquents démontrent bien la recrudescence de ce fléau. Un triste bilan de 26 femmes auront été victimes de féminicides au Québec l'an dernier, dont 17 en contexte de violence conjugale. Cette année, la tendance ne semble malheureusement pas s'améliorer. L'unité en violence conjugale du SPVQ, comme c'est le cas pour bien d'autres centrales, est assaillie d'appels d'urgence en la matière. Les cas sont si nombreux, que l'équipe n'a d'autre choix que de traiter les demandes dans l'ordre prioritaire d'urgence" se désole Guillaume Collin.
Si vous avez besoin d'aide: SOS Violence conjugale www.sosviolenceconjugale.ca 1 800 363-9010 Ligne québécoise de prévention du suicide www.aqps.info 1 866 APPELLE (277-3553)


