21 avril 2024

Montmagny-L’Islet, lieu de pêche pour les Autochtones

Serge Belley de Montmagny, spécialisé dans l’histoire autochtone, raconte de quelle façon les Autochtones étaient présents dans la région. Il y a de cela plusieurs milliers d’années, la région était utilisée dans un contexte de pêche en raison de la proximité du fleuve. M. Belley s’est développé des connaissances par la lecture et lors de ses voyages dans l’Ouest-Canadien et Américain où il a été en contact de communautés autochtones. Passionné dans le sujet, il organisait les Rendez-vous Ononthio qui avait comme but de faire découvrir la culture autochtone. Il y a de cela plusieurs milliers d’années, les autochtones étaient de passage dans le secteur de Montmagny-L’Islet, principalement pour la pêche et pour attraper des bélougas qui étaient encore bien présents à cette époque. Ceux-ci préparaient des réserves pour la période hivernale et revenaient au printemps pour la pêche. Les tribus étaient principalement semi-nomades. « Toutes les rivières qui se jettent dans le fleuve Saint-Laurent étaient des rivières à saumons. Les autochtones descendaient ici, s’installaient sur le bord de la rivière là où est située la chute et allaient à la pêche. Ils fumaient leurs poissons pour faire de la nourriture et pour les conserver le plus longtemps possible », raconte-t-il. Des Abénaquis, des Malécites, des Micmacs et des Iroquois ont déjà été de passage sur le territoire. Deux morceaux de pointe de flèche fabriqués manuellement ont été retrouvés dans les labours lors des recherches archéologiques il y a de cela quelques années. Lors de la période de déportation des Acadiens en 1755, plusieurs ont fui dans le bois et se sont mariés avec des Micmacs. « Il y a eu une bonne résistance des Acadiens. Il y en a qui ont gagné le bois, se sont joints au Micmacs et se sont mariés. Il y a des Robichaud, des Leblanc, des Richard, des Melançon, ce sont des noms Acadiens et 75% de ces gens ont fui dans le bois », souligne M. Belley. Les Autochtones voyageaient beaucoup entre les régions. Au fil des années avec la colonisation, les différents peuples se sont dispersés pour donner des descendances aujourd’hui. Il n’est donc par rare au Québec d’avoir du sang de près ou de loin Autochtones.