
Encore présents aujourd’hui, plusieurs citoyens sont descendants des différents peuples Autochtones. Bien qu’il n’y ait pas eu de pensionnats dans les MRC, Serge Belley mentionne que certains autochtones cachaient leur culture en raison de l’image négative partagée dans la société. M. Belley ne connaît pas exactement le pourcentage de sang autochtone à Montmagny, mais mentionne qu’il y en a beaucoup. Selon les données de Statistique Canada datées de 2016, où un échantillon de 25% des ménages a été utilisé pour l’étude, 235 personnes dans la MRC de Montmagny s’identifiaient comme autochtone (Première nation, métis, Inuk, etc.). « Bien souvent, ils ne se souviennent plus de quelle nation ils viennent. Les personnes âgées ont développé une honte d’être autochtone. Ma grand-mère qui avait du sang autochtone se faisait dire des noms. Elle se faisait rire d’elle », indique-t-il. Il ajoute que les cours d’histoire présentaient souvent les Autochtones comme les « gros » méchants, des fils du démon, etc. Certains ont voulu cacher cette identité par peur d’être mal perçu. Plusieurs descendants ne se souviennent donc plus d’où viennent leur origine autochtone aujourd’hui à force de ne plus en parler. Dans l’histoire amérindienne Québécoise, en se comportant en tant que « blanc », les autochtones étaient avantagés et pouvaient obtenir plus de privilèges. « Si l’Amérindien avait un mousquet, il avait le même prix pour ses fourrures qu’un blanc, il était considéré comme un Canadien français. S’il arrivait avec son arc et ses flèches, il était exploité un peu plus », explique M. Belley. Aucun pensionnat dans le coin À la suite des événements liés à la découverte d’enfants décédés dans des pensionnats canadiens, M. Belley confirme qu’il n’y a pas de ce type d’établissement dans Montmagny-L’Islet. « Le gouvernement avait décidé d’établir des pensionnats pour éliminer l’indien. Comment? On prend les enfants, on les met dans une école. Premièrement, ils les enlevaient, la police arrivait et allait chercher les enfants à partir d’environ cinq ans. Les parents ne pouvaient pas dire un mot parce qu’on les menaçait de couper leur ration ou autres. Certains ont caché leurs enfants dans le bois», raconte-t-il. «L’idée, c’était de faire de bons petits blancs avec eux et leur faire oublier leur culture et qui ils étaient. Évidemment, dans les cours d’histoire, l’indien était le méchant», ajoute-t-il. Gens de partage M. Belley affirme que les autochtones ont le cœur gros. S’il avait un mot pour les désigner, ce serait le partage. Il indique que c’est une valeur qui demeure encore aujourd’hui dans certaines communautés


