22 avril 2024

Quand Valérie Blais magasine à la St-Vincent-de-Paul...

Après Julie Roy et Luc Gosselin, Valérie Blais représente la 3e et dernière personnalité de la région que le Journal a approchée afin de relever le défi de magasiner dans les locaux de la Société St-Vincent-de-Paul (SSVP). Cette colorée jeune femme, forte d'une expérience de plus de 20 ans au service à la clientèle dans le domaine de la restauration, en a surpris plus d'uns concernant son récent changement de carrière. Elle se consacre maintenant aux enfants fréquentant le Centre de service scolaire de la Côte-du-Sud, comme éducatrice au service de garde à l'École St-Thomas de Montmagny. Tout comme ces prédécesseurs, elle ignorait la réelle mission de la SSVP. Elle était persuadée que la vente d'articles était réservée aux gens vivant une situation précaire. C'est donc avec étonnement qu'elle a accepté notre invitation pour découvrir cet endroit, accompagnée de sa mère. Lorsqu'elle a effectué ses emplettes, Mme Blais a profité du moment pour ouvrir son coeur en nous livrant un témoignage très touchant... Personne n'est à l'abri... Valérie Blais et son conjoint ont récemment vécu des moments très difficiles. Dimitri, leur 2e enfant, est né avec un retour veineux anormal total, un problème de santé majeur qui a nécessité une opération à coeur ouvert, seulement 19 jours après sa naissance. "On a pensé le perdre".  Mme Blais dût laisser son travail durant une année complète afin de rester à son chevet. Avec une seule source de revenus, celle de son conjoint, il va sans dire que les factures de la maison, des frais de déplacements et de médicaments s'empilaient à une vitesse folle. "Le coût de la médication de Dimitri s'élevait à plus de 500$ par mois", souligne-t-elle. La famille aura momentanément bénéficié d'aide provenant du CLSC et d'un support du Club Lion de Montmagny. À ce moment, la maman aurait vraiment apprécié mieux connaître les services offerts par la Société de la St-Vincent-de-Paul: "Quand on n'a pas à vivre des choses comme ça, on ne connait pas les ressources qui sont offertes ici!" En réglant quelques factures de médicaments ou en leur offrant des bons d'achat en épicerie par exemple, l'organisme aurait effectivement pu les aider à joindre les deux bouts. "C'est important de briser les tabous! On est en pleine pandémie et on est tous touchés indirectement. Il ne faut pas être gêné et il faut se soutenir les uns les autres", ajoute-t-elle. Magnifiques trouvailles Valérie Blais avoue adorer le magasinage: "J'aime chercher, sans but précis. Mais la COVID nous a fait prendre conscience qu'on est beaucoup des consommateurs! Pourquoi ne pas donner une 2e vie à des choses qu'on a déjà?" Une petite-demi heure aura suffi pour qu'elle se déniche de beaux chandails, dont une belle camisole à paillettes qu'elle portera durant les Fêtes. Elle pourra en plus faire des heureux à la maison, en rapportant deux petites voitures électriques et quelques jolies décorations de Noël. Cerise sur le sundae, Mme Blais n'a pu cacher sa joie lorsqu'elle a enfin trouvé un kit de coupes à champagne: "Wow, elles sont magnifiques! Ça fait longtemps que je m'en cherchais mais je ne voulais pas payer cher parce qu'on va s'en servir qu'une ou deux fois dans l'année." Pour la modique somme de 20$ et sans payer de taxes, Valérie Blais est repartie très satisfaite, deux gros sacs à la main, en exprimant ce souhait: "J'espère que ça va briser les tabous. Que les gens vont venir constater de leurs propres yeux qu'il y a tellement de belles choses ici!". Elle-même a promis de revenir très bientôt, pour faire découvrir la SSVP à ses collègues de l'École St-Thomas...