À Montmagny, tout le monde ou presque connaît Jean-Guy Boulet. Ce passionné de la nature, de la chasse et de la pêche a fait une rencontre récemment sur le sentier des migrations de la SACOMM, une rencontre qui lui a permis d’entrer en relation avec des Philippins arrivés au pays depuis quelques mois.
Ces immigrants qui travaillent chez Teknion aiment pêcher. Et pour cause, ils viennent d’un pays d’Asie du sud-est composé de plus de 7000 îles. Pour eux, quoi de plus naturel que d’aller taquiner le poisson, une ressource qui compose en bonne partie leur alimentation. C’est donc sur ce sentier que M. Boulet a croisé leur route. Malgré la barrière de la langue et leur peu d’expérience sur la pêche au Québec, les Philippins et le Magnymontois ont pris plaisir à échanger sur leurs techniques réciproques.
Les liens se tissent
De fil en aiguille, le Québécois et les Philippins ont tissé des liens. Leur réseau de connaissances s’est élargi. L’équipe immigration a d’ailleurs participé à ce rapprochement en organisant un circuit ornithologique. Jocelyn Landry, le spécialiste en cette matière dans la région, ainsi que Jean-Guy Boulet et le conseiller municipal, Yves Gendreau ont participé à cette activité.
Et ce n’est pas tout, on se propose de les amener à la chasse à l’oie blanche cet automne quand celle-ci sera autorisée. Les Philippins pourront ainsi découvrir l’un des attraits de la région avec des chasseurs expérimentés. M. Boulet leur a même offert une carte de membre de la Société d’aménagement et de conservation des oiseaux migrateurs de Montmagny (SACOMM).
Une rencontre inspirante
«Cette rencontre a révélé la facilité d’intégration et la politesse naturelle des travailleurs philippins», constate Alain Brebion, directeur de l’Équipe immigration de la MRC de Montmagny. Il poursuit en ces termes: «C’est sans doute une voie intéressante à explorer pour éviter le regroupement des immigrants par pays d’origine, que leur proposer tout simplement de participer aux activités des gens de la place» a-t-il conclu.
L’expérience fut tellement révélatrice que Jean-Guy Boulet et ses amis songent à nommer le sentier sur les battures, sentier du migrateur.