
Enfin de vraies séries à venir dans le junior AAA

Pour la première fois depuis l’implantation de la concession de hockey junior AAA à Montmagny il y a quatre ans, Pierre Bouffard pense que l’Everest de la Côtedu-Sud pourra faire découvrir aux amateurs l’excellent calibre qui se joue dans ce circuit provincial : « Enfin, nous aurons des séries dignes de ce nom. » Cet enthousiasme débordant, le président entend bien le transmettre aux amateurs de hockey dès mercredi soir alors que les Condors du Cégep de SaintGeorges-de-Beauce sauteront sur la glace de l’aréna de Montmagny sous le coup de 19 h 30. Il s’agit d’un match important quant à l’enjeu final du classement d’ici la fin de la saison régulière, avec encore une quinzaine de parties au calendrier. Les deux formations se disputent le premier rang. Stephen Comeau, directeur des opérations hockey, a changé la donne au cours de la dernière période de transactions, le 10 janvier, en faisant l’acquisition de Thomas Richer, un défenseur droitier qui avait décidé de joindre le milieu universitaire l’automne dernier, mais dont le réseau ne lui a finalement pas permis de s’accomplir avec les Stingers de Concordia. L’attaquant Christopher Duchesne, un ailier de 20 ans déjà reconnu pour ses talents offensifs, viendra soutenir un 2e trio très productif. Cette décision permettra d’enlever un peu de pression sur la première unité assez dévastatrice depuis deux mois, celle de Alex Labbé, Jacob Lavallée et Zacharie Dumas. Labbé vient au 4e rang des pointeurs du circuit avec 59 points en 25 joutes dont 26 buts. Lavallée et Dumas maintiennent une cadence de 1,65 et 1,3 point par match. Dans les filets, tout repose entre les mains de Jonathan Labrie qui a signé dix victoires en 15 sorties. L’Everest sera bien testé à son retour au jeu parce qu’il prendra la route après la rencontre contre la Beauce afin de disputer des joutes contre Longueuil, Montréal et Valleyfield. Ce segment de calendrier permettra de définir l’identité de l’équipe qu’a entre les mains l’entraîneur Bruno Guay. « Les gars ont hâte de revenir au jeu. On pratique depuis deux semaines et c’est le temps de se mesurer aux autres. Stephen a fait d’excellentes acquisitions. Nous avons 15 matchs pour rassembler le tout et lutter pour le premier rang. Nous devrons faire certains ajustements en considérant que des hockeyeurs suivent des formations universitaires, mais tout augure vraiment bien pour le reste de la saison », a convenu l’entraîneur. Bouffard souhaite un appui Depuis sa fondation, il faut dire que l’Everest a joué de malchance avec les séries de fin de saison. Les attentes étaient plutôt limitées lors de la première saison alors que dans le cadre d’un tournoi à la ronde, les protégés de Simon Olivier se mesuraient aux trois meilleures équipes du circuit, subissant une élimination rapide. Olivier, qui occupait la double fonction de directeur général et entraîneur, avait profité de la période des transactions, début janvier, pour laisser aller certains bons éléments afin d’accueillir des joueurs plus jeunes et des choix de repêchage. Il voulait que l’avenir s’annonce prometteur. Considérant avoir une bonne formation sous la main à sa 2e année, l’Everest a hélas dû mettre un terme à sa saison, frappé par la COVID-19. Ensuite à sa 3e année, annulation de la saison en raison de la pandémie. Aujourd’hui, Bouffard s’emballe lorsqu’il analyse la fin de saison qui s’annonce palpitante : « Nous aurons enfin de vraies séries. J’ai hâte de voir comment réagira la population, car elle n’a pas encore vraiment pu goûter à l’intensité de ce calibre de jeu. Je pense qu’on pourrait vraiment surprendre. »


