24 avril 2024

Pénurie de main-d’oeuvre: Fonderie Poitras va loger ses travailleurs étrangers

Pour contrer la pénurie de main-d’oeuvre, Fonderie Poitras a décidé de prendre le taureau par les cornes en construisant des maisons en rangée, juste à côté de son usine à L’Islet, afin d’y loger ses travailleurs étrangers. Un investissement de l’ordre de 1 million$. À cause d’un carnet de commandes bien rempli, l’entreprise veut aménager une troisième ligne de production qui générera de 20 à 30 nouveaux emplois. La compagnie a fait un premier pas pour combler ces emplois en se rendant aux Philippines, où elle a un pied-à-terre, afin d’y recruter des travailleurs. Avec l’aide de Solution Recrutement International, une firme spécialisée dans le processus d’immigration, elle en a embauché 14. Il s’agit du maximum de travailleurs étrangers que Fonderie Poitras peut engager parce qu’il ne doit pas dépasser 10% du nombre actuel d’employés, lequel s’élève à 150. Pourquoi les Philippines? Parce que plusieurs citoyens du pays connaissent la dynamique des séjours de travail à l’étranger et qu’ils parlent l’anglais comme langue seconde. De plus, quelques-unes des 14 personnes choisies possèdent une certaine expérience de la fonderie. Les Philippins arriveront à L’Islet en juillet. Pendant leur séjour de deux ou trois ans, trois ans de préférence en ce qui concerne la Fonderie Poitras, ils devront apprendre le français, tout comme ils devront payer leur logement. De son côté, la Fonderie Poitras facilitera leur intégration dans l’usine et dans la communauté. Les loger à proximité de leur lieu de travail constitue un bon départ, car ces gens-là ne disposeront pas d’une automobile en arrivant: «En recrutement de main-d’oeuvre, nous sommes rendus à faire autrement. Pour nous, la construction de maisons à côté de l’usine s’avérait la meilleure solution» explique Mme Katy Deblois, directrice des ressources humaines chez Fonderie Poitras.