25 avril 2024

La Jet Society: propulser sa marque

Vous avez déjà probablement vu ou encore entendu parler de La Jet Society. Cette marque de vêtements se taille présentement une place dans l’industrie de la mode, notamment en Amérique du Nord... mais plusieurs ignorent que derrière cette entreprise prospère se cachent deux jeunes Magnymontois ! "Sky is the limit" Cet expression anglaise me revient sans cesse, depuis ma conversation avec l’un des copropriétaires de La Jet Society. À respectivement 35 et 25 ans, Jean-Michel Blais et Jason Audet ont déjà accompli le rêve de nombreux entrepreneurs, soit celui d’arriver à propulser sa propre étiquette aux sommets de la mode vestimentaire! En seulement quatre ans, les hommes d’affaires auront réussi un véritable tour de force en implantant pas moins de trois boutiques au Québec, soit: aux Galeries de la Capitale, sur le boulevard Saint-Laurent à Montréal et une toute nouvelle vient d’ouvrir sur la Rive-Sud de la métropole, plus précisément aux Promenades Saint-Bruno.

Honorer sa marque Créer un nom, lui attribuer un logo, définir son style, nuancer son caractère... voilà comment tout à commencé! Il y a 17 ans Jean-Michel Blais, le fils de Claudette Simoneau et de Serge Blais, décidait d’ouvrir sa petite boutique au centre-ville de Montmagny. La Jet 08 proposait alors des vêtements de marques populaires ainsi qu’une modeste collection maison “que j’avais créée pour m’amuser en 2013 avec deux amis, un photographe et un videomaker” souligne-t-il. Puis progressivement, toujours plus d’adolescents, d’adultes, voire de bambins portaient fièrement leurs chandails, t-shirts et ouatés signés La Jet Society. En très peu de temps cette marque est devenue, pour plusieurs Magnymontois, une réelle identité! Quelques années plus tard, sa rencontre avec Jason Audet fut révélatrice. “Nous étions déterminés à amener cette ligne de vêtements et la ou les boutiques, à un autre niveau”. Ils s’associèrent et l’équipe de feu ne laissa plus rien au hasard. Les textiles, tout comme les visuels, sont minutieusement choisis. L’image de marque devient la priorité et la commercialisation prendra une ampleur colossale. “On veut monter au top et on travaille chaque jour en conséquence!” Un style authentique La Jet Society s’inspire désormais du courant mode “Miami Vibe” et rien n’est trop beau pour promouvoir ses collections: un shooting photo par semaine, avec des vedettes et des influenceur(euse)s s’il le faut... et pourquoi pas directement sur la plage de Miami! “On crée un life style... nos slogans sont provocateurs mais toujours clean, à notre image: parce que Jé et moi sommes deux petits tannants au grand cœur!” sourit-il. La chaîne de magasins offre aussi des marques telles que Calvin Klein, Kuwalla, Guess Jeans, Tommy Jeans, Puma Fashion...  “On vend tellement plus pour des indépendants, on a vraiment un gros volume, ce qui nous permet d’avoir des exclusivités pour le Québec! Par exemple, des compagnies comme Champions nous gardent des lignes exclusives impossibles à retrouver jusqu’à Toronto!” Jean-Michel Blais précise tout de même que la marque maison La Jet Society demeure constamment dans les meilleurs vendeurs, un véritable exploit en soi.

L’ascension ne fait que commencer Trois succursales et 14 employés plus tard... voilà que les ventes de la boutique en ligne explosent. La pandémie aura eu un impact incommensurable sur l’expansion de La Jet Society sur le web. Des commandes en provenance d’états américains comme New York, d’Europe jusqu’en Chine, font partie de leurs carnets de commandes. Jean-Michel Blais souligne d’ailleurs que la prochaine étape sera d’aménager un entrepôt (possiblement à Montmagny) afin de mieux gérer le volume de la marchandise qui ne cesse de croître. Dans un souci environnemental, de nouvelles collections “eco-friendly” fabriquées entre-autres au Canada, voient déjà le jour. Les deux associés prévoient aussi ouvrir d’autres succursales, dont une à Miami! “ Ce projet est actuellement sur pause à cause de la pandémie!” L’ambition de Jean-Michel Blais et Jason Audet est sans limites et ne semble pas vouloir s’arrêter. “Si l’on avait écouté les craintes de tout le monde, on ne serait pas là aujourd’hui.” M. Blais souligne d’ailleurs à la blague “ On a probablement toujours fait le contraire de ce qu’il fallait faire, mais on y est arrivé... et ça ne fait que commencer!” Ce dernier conclut en confiant que sa plus grande fierté demeure d’avoir su s’entourer des bonnes personnes, tels son partenaire qu’il considère comme son petit frère et des représentants devenus des amis.  “C’est grâce à eux qu’à chaque jour, j’aime toujours plus ce que je fais!” Malgré cette notoriété les deux Magnymontois demeurent très humbles, étant même mal à l’aise de se retrouver sous les projecteurs. Ils n’accordent d’ailleurs jamais d’entrevues. On comprend donc l’affection qu’ils gardent pour Montmagny en ayant accepté de parler au Journal pour cet article.