19 avril 2024

Le sport scolaire: un équilibre dans la vie des élèves

Le retour en classe à la mi-janvier s’est fait, encore une fois, sans la tenue d’activités parascolaires dans les écoles de la province de Québec. Normalement bien présent dans l’horaire de plusieurs jeunes, le fait de retirer le sport risque d’avoir des impacts dans leur quotidien. Le responsable des sports à l’école secondaire Louis-Jacques-Casault, Carl Marois, s’est entretenu avec le Journal L’Oie Blanche pour lui faire part des possibles effets sur les élèves. Normalement, à l’école Louis-JacquesCasault, les équipes des Grizzlys planifient des pratiques deux fois par semaine et participent à des compétitions contre d’autres écoles tout au long de l’année scolaire. Bien que le début de l’année ait permis un retour presque à la normale, les sports scolaires ont de nouveau été mis sur pause dès le retour des Fêtes. « C’est seulement pendant les heures de cours que les jeunes peuvent aller dans le gymnase pour faire du sport, soit lors de leur cours d’éducation physique ou sur l’heure du midi quand le gymnase est ouvert », précise M. Marois. Il témoigne, par expérience, de l’importance du sport au secondaire. En se mettant dans la peau d’un élève de 13 à 17 ans, il avoue qu’il aurait trouvé la situation difficile. « Dans la vie d’un jeune au secondaire, le sport, c’est l’équilibre. C’est le centre de tout et c’est ce qui permet de donner un équilibre dans sa vie, entre l’étude et le travail. Si tu enlèves cette partie, c’est sûr que ce n’est pas autant amusant pour lui et le jeune a un peu plus de misère à dépenser son énergie. » Tout comme pour les dernières vagues, le fait d’arrêter la pratique d’activités scolaires pendant une longue période, que ce soit du sport ou autres, peut engendrer un risque de désintéressement auprès de l’élève. « À force de ne pas venir à sa pratique et de se rendre chez lui, on a peur que l’élève perde le goût à son sport. Le fait d’arrêter et de recommencer sans cesse, les jeunes peuvent devenir tannés. » Il assure toutefois que ce genre de situation n’a pas été observé pour l’instant à l’école secondaire de Montmagny. « Certains ont décroché, mais les élèves ont toujours hâte de recommencer. » Des impacts sur l’apprentissage? Si la situation persiste, le responsable des sports craint qu’un élève ait plus de difficultés dans son cheminement scolaire ainsi qu’à demeurer concentré en classe. Selon lui, un élève a besoin de sport dans son horaire. « Le jeune qui n’a pas eu de pratiques depuis un certain moment, cela peut être difficile de canaliser toute cette énergie », évalue-t-il. Incertitudes pour les « matchs » M. Marois demeure également craintif que l’arrêt des sports ne permette pas la réalisation de tous les « matchs » prévus au calendrier. Cela amène également beaucoup de complications, par exemple, en ce qui a trait à la réservation de gymnases. Il croise les doigts pour que les élèves puissent vivre pleinement ce qui était prévu, et ce, dès le retour sur le terrain. Tout comme dans plusieurs secteurs de la société, les entraîneurs doivent s’ajuster chaque semaine selon les mesures annoncées. Ils se disent prêts à l’éventualité d’un retour des sports à tout moment. « Dès qu’on a le OK, on sera prêt à recommencer! », affirme M. Marois.