21 avril 2024

Sylvain Lessard et ses étudiants débarquent à Montmagny

Dans le monde de la chasse et de la pêche, Sylvain Lessard n’a plus besoin de présentation. Véritable sommité dans ces secteurs d’activité, il est chroniqueur dans pratiquement toutes les revues et journaux spécialisés en la matière, a longtemps animé les Rendez-vous chasse et pêche à MATV ainsi que Loisirs Chasse et Pêche à Télé-Mag Québec À travers d’innombrables reportages, le spécialiste d’activités de plein air concernant l’observation faunique et floristique aura partagé avec son public maintes recettes de cuisine, photographies et aura permis l’identification et la compréhension de la faune. Écologiste et biologiste de métier, Sylvain Lessard est désormais enseignant en protection et en exploitation des territoires fauniques. En ce moment, on peut l’apercevoir sur le territoire de la Société d’aménagement et de conservation des oiseaux migrateurs à Montmagny (SACOMM), accompagné de ses élèves de l’École de Foresterie de Duchesnay. Sur une période de deux semaines, des classes d’une dizaine d’élèves à la fois se succèderont afin de vivre concrètement l’expérience de la chasse aux canards dans le but de devenir des agents de protection de la faune, des guides de chasse ou tout autre métier relié au domaine faunique. Montmagny, sa ville de prédilection Quelques secondes de discussion suffisent pour comprendre à quel point Sylvain Lessard est passionné par la nature. La ville de Montmagny occupe d’ailleurs une place de choix dans son cœur. “J’adore venir à Montmagny, c’est ici qu’il y a les plus beaux couchers de soleil de la province du Québec, en plus d’une grande richesse faunique! Les gens sont agréables et la région est un incontournable pour tous chasseurs d’oiseaux migrateurs.” souligne M. Lessard Il n’est donc pas étonnant que l’enseignant ait demandé à s’entendre avec la SACOMM pour utiliser le territoire près du fleuve. Leur présence découle du cours de technique de chasse, passage obligé du programme afin de vivre l’expérience de la chasse sur le terrain. “Dans la période des oiseaux migrateurs, j’ai développé une entente avec l’organisme qui est très proactif au niveau de la relève. C’est un milieu d’apprentissage vraiment unique: les jeunes apprennent à chasser dans des caches, à l’affût, en respectant la réglementation, en pratiquant les techniques de chasse enseignées à l’école et je supervise l’activité. En présaison L’horaire de passage n’est pas non plus un hasard. “Nous ne sommes pas en haute saison de l’Oie des neiges, justement pour permettre à ces jeunes souvent sujets à l’erreur de ne pas interpeller les chasseurs d’expérience. Ça permet ainsi d’avoir beaucoup plus de latitude d’apprentissage. Ces temps-ci l’oie est pratiquement inexistante, mais la proportion de canards se porte très bien dans la région de Montmagny!” se réjouit-il. Une vingtaine de jeunes, presqu’autant de filles que de garçons, ont donc érigé leur campement aux abords du fleuve au Camping Pointe-aux-Oies. Plusieurs d’entre-eux arrivent même d’outre-mer, comme c’est le cas de Sylvain: “Ce cours-là n’est pas dispensé du tout en France et il n’existe pas de formation équivalente non plus. Le seul moyen de suivre ce cours était de venir vivre ici au Québec. J’y serai jusqu’à la fin de mes études et j’espère pouvoir rester par la suite.” soutien-t-il. Qui va à la chasse... Selon Sylvain Lessard, pour devenir un bon chasseur il faut d’abord un équipement adéquat tel que le fusil et les bonnes munitions. De plus, une bonne connaissance des réglementations est primordiale puisqu’elles peuvent être relativement complexes pour un débutant. Différents appareillages existent également pour faciliter le travail tels les appelants (oiseaux de plastique aux apparences trompeuses), les appeaux (sifflets qui imitent le cri du gibier convoité) et les habits camouflage servant à se fondre dans l’environnement étant donné que l’animal est doté d’une vision très perçante. Selon M. Lessard, la principale qualité qui détermine réellement un bon chasseur est assurément la patience. Voici le reportage fait sur place le jeudi 24 septembre: