18 avril 2024

École de Sainte-Lucie: le comité demande à la commission scolaire de réviser sa décision

Loin de capituler, le comité de maintien de l’école de Sainte-Lucie-de-Beauregard revient à la charge et demande à la Commission scolaire de la Côte-du-Sud de réviser sa décision de fermer l’école primaire du village. En conférence de presse le 12 avril, à Montmagny, le maire de la municipalité, Louis Lachance, en présence de citoyens de Sainte-Lucie et de Lac-Frontière, réaffirmait la volonté du milieu de conserver son école en s’appuyant sur le fait qu’à la date butoir du 1er mars, on avait bel et bien le nombre minimal requis d’élèves. Cependant, la CSCS n’a pu comptabilisé deux inscriptions puisque certaines modalités d’inscriptions n’avaient pas été complétées, c’est-à-dire qu’une copie du bail n’avait pu être remise à temps en raison de l’indisponibilité de la propriétaire. « Le comité soutient que la famille a communiqué avec la direction de l’école pour expliquer son cas et confirmer l’entente de location de son logement. Ainsi lors de la séance du conseil des commissaires de la CSCS, ces deux élèves étaient formellement inscrits et les modalités d’inscriptions avaient été remplies. » Qui plus est, toujours à la date du 1er mars, on dénombrait sept inscriptions à la maternelle, de quoi permettre la mise sur pied d’une classe maternelle, assurant du même coup la pérennité de l’école primaire pour les cinq prochaines années, poursuit le maire. Surtout que la communauté a élaboré un projet d’école innovante pour les années à venir. Vice de procédure Mettant en doute la bonne foi de la commission scolaire, une mère indignée, Noémie Régnier, s’est dite choquée par l’attitude des instances administratives qui ont convoqué les parents à une séance de consultation publique, le 3 avril 2017, pour annoncer le transfert administratif des élèves vers l’école de Saint-Fabien-de-Panet, sans au préalable en avoir parler au conseil d’établissement. «Cette attitude excluait les parents de toutes les démarches en lien avec le maintien de l’école. Un non sens !» s’est exclamée Mme Régnier qui, quelques jours plus tard remettait sa démission au sein de chacun des comités en éducation sur lesquels elle siégeait. Ce vice de procédure pourrait permettre au comité de maintien d’exercer des pressions pour faire en sorte que le conseil des commissaires revoit sa décision de fermer l’école. En tout cas, c’est un argument qu’entend utiliser le comité de maintien. Rencontre avec le ministre Par le biais du député Norbert Morin, des représentants de la Municipalité de Sainte-Lucie, de la MRC de Montmagny et du comité de maintien de l’école primaire ont rencontré le ministre de l’Éducation, Sébastien Proulx le 10 avril dernier. Selon le compte rendu du maire Lachance, le ministre s’est dit sensible à la situation tout en arguant qu’il n’avait pas le pouvoir de changer les choses, la commission scolaire demeurant responsable de ses décisions. Réunion le 24 avril Chose certaine, il y aura sans doute beaucoup de parents de Sainte-Lucie et Lac-Frontière à la prochaine réunion du conseil des commissaires, le 24 avril. C’est à ce moment que le comité entend demander aux commissaires de revenir sur leur décision de fermer l’école primaire de Sainte-Lucie. Pour conclure, disons que la balle est dans le camp de la commission scolaire.